Il n'y a pas qu'en France que les tampons sont taxés et ne sont toujours pas considérés comme des produits de première nécessité, c'est également le cas en Angeleterre (mais aussi dans la majorité des États-Unis et en Australie, par exemple).
Ce lundi 26 octobre, le Parlement a également voté, comme nos députés, contre le retrait de cette fameuse taxe tampon en Angleterre. Avec un vote de 305 contre 287, cette "taxe rose" pourtant jugée injuste par de nombreuses personnes (notamment celles qui sont directement concernées), a gagné le droit d'être maintenue. Et les 250 000 signatures de cette pétition semblent ne pas avoir pesé dans la balance lors de cette prise de décision.
Face à ce verdict, les voix se sont élevées sur les réseaux sociaux pour rappeler quelques notions qui semblent pourtant évidentes, comme la définition de "produit de luxe", par exemple.
cela n'a rien de bien extraordinaire de dire que les protections hygiéniques ne sont pas des produits de luxe, mais bien de première nécessité, mais c'est encore assez difficile à imaginer pour ceux qui s'affairent à voter, semble-t-il.
D'autres ont choisi de jouer la carte de l'humour pour faire passer leur message, comme ici :
"J'avais envie de m'offrir un petit luxe aujourd'hui..."
D'autres encore soulèvent l'absurdité de laisser une telle décision entre les mains d'une assemblée composée essentiellement d'hommes, qui ne se serviront jamais de tampons et qui ne sauront jamais ce que c'est que d'avoir ses règles.
Le fait que certains membres du Parlement ne soient même pas capables de prononcer le mot "tampon" à voix haute est même relativement parlant. Ça ressemble à une caricature, et pourtant, c'est bel et bien ce qui s'est passé, à tel point que la députée Stella Creasy a dû faire pression sur l'un de ses collègues pour lui faire dire le mot à voix haute, tant il peinait à le faire lui-même.
Et lorsqu'on fait remarquer à Creasy sa prétendue "hypocrisie", puisqu'elle ne s'indigne pas de la même façon pour les produits réservés aux hommes, elle ne manque pas de relever l'absurdité d'un tel argument.
"Oh mais dites-moi quels sont ces "produits réservés aux hommes" ? Un yorkshire peut-être ? Ou un barbecue ? Un stulo bic non-rose ?"
Mais le point culminant de ce débat a été atteint lorsqu'un homme a réussi à justifier l'existence de la taxe tampon par celle de la Seconde Guerre mondiale.
...Pardon ?
"- Citez-moi un produit essentiel pour les hommes qui soit taxé.
- Ce n'est pas à vous de définir ces paramètres. Question pour vous : donnez-moi le ratio d'hommes et de femmes morts au front la Seconde Guerre mondiale ?"
"- ??? Mais c'est quoi le rapport ?
- L'égalité. Vous ne criez que quand ça vous arrange."
Y a pas à dire, y en a qui touchent vraiment le fond de leur bêtise quand ils sont acculés.