Lors des manifestations contre la vie chère qui ont secoué l’île de Mayotte fin 2011, un garçon de 9 ans a été grièvement blessé au visage, perdant l’usage de son œil droit. Le Défenseur des droits, Dominique Baudis, s’appuie sur une décision de justice rendue le 3 juillet pour réclamer une étude sur la dangerosité de l’arme : « Dans la mesure où cette étude ferait apparaître les risques d'atteintes corporelles graves dus à l'imprécision de cette arme », il veut « que la question soit posée de son maintien dans la dotation des forces de l'ordre ».
Pour Dominique Baudis, l’enfant âgé de 9 ans, haut de 1m35 et pesant 24 kg, ne constituait pas une menace, alors que le gendarme qui a tiré assure avoir visé l’abdomen à une douzaine de mètres du garçon, qui s’apprêtait à jeter une pierre sur un de ses collègues. Le Défenseur des droits souhaite donc que des « poursuites disciplinaires » soient engagées contre le tireur pour « usage disproportionné de la force » et que son collègue, qui n’a pas jugé bon de vérifier l’état de santé de l’enfant après l’assaut, écope également d’une sanction. En revanche, Dominique Baudis n’a pas relevé de lien entre le décès d’un manifestant pendant la même période à Mayotte et la répression menée par les forces de l’ordre.
Laure Gamaury
(Source : AFP)
Crédit photo : AFP
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