Discuter avec les plus petits des attentats du 13 novembre reste une entreprise difficile. Alors qu'il est inévitable de parler des récents événements, beaucoup de parents se demandent quels mots mettre sur l'horreur et l'indicible, et comment rassurer autant qu'il est possible les plus petits sur la menace terroriste.
Ce week-end, les équipes du Petit Journal sont allés à la rencontre des Parisiens réunis sur les diçfférents lieux où furent commis vendredi soir les attentats. Beaucoup y pleuraient, se recueillaient ou rendaient hommage aux victimes connues ou inconnues de la barbarie. Parmi eux, un papa et son petit garçon ont accepté de répondre à Martin Weil.
"Nous-même on est issus de l'immigration, on est des français de coeur. On doit être fiers des valeurs de là où on habite. (...) Je tenais absolument à ce que mon fils soit là pour que je lui explique, pour qu'il comprenne ce qui se passe exactement", a ainsi déclaré le père, accroupi à côté de son enfant visiblement chamboulé par les événements. Spontané, extrêmement touchant et plein de bon sens enfantin, celui-ci a ensuite entrepris avec lui un dialogue emprunt d'une vérité et d'une humanité rafraîchissantes en ces temps où chacun tente d'analyser le conflit. Les terroristes, "ils sont très très très méchants et les méchants, c'est pas très gentil les méchants", déplore ainsi le garçonnet, avant d'exprimer son envie de quitter sa maison. "C'est la France, notre maison", lui répond alors son père, auquel l'enfant réplique que les méchants ont pourtant des pistolets. "Ils ont des pistolets, oui, mais nous on a des fleurs", lui répond alors son père.
Irrésistible, la vidéo a déjà fait fondre plus de 9 millions d'internautes depuis sa mise en ligne hier soir.