Voici enfin venu l’épilogue du véritable désastre humain et écologique du Costa Concordia - mais aussi celui de l’extraordinaire opération de sauvetage rendue nécessaire par le caractère rarissime d’un tel accident. Le 13 janvier 2012, ce bateau de croisière s’échouait sur des rochers près de l’île de Giglio, en Toscane, après une manoeuvre imprudente de son commandant, Francesco Schettino. Le flanc du bateau s’ouvre sur une ligueur estimée entre 70m et 100m - l’eau s’engouffre très rapidement, et le bateau dérive inéluctablement sur la côte de l’île. À bord, c’est la panique. Des enquêtes en cours accusent notamment les membres d’équipage, et notamment le capitaine, d’avoir laissé les passagers à leur sort. Quant au capitaine, il a quitté le navire bien avant que les derniers passagers soient évacués. L’évacuation, justement, devait durer 30 minutes - plus de 6 heures seront en réalité nécessaires. Du coup, 32 passagers ont trouvé la mort.
>> Lire aussi: des objets du Costa Concordia en vente sur eBay <<
L’extraordinaire opération de renflouement du navire, qui a permis de le remettre à flots pour un démantèlement dans le port de Gênes a débuté le 16 septembre 2013. 20 heures ont été nécessaires pour pouvoir le redresser. Plusieurs mois encore sont passé avant que le bateau ne puisse à nouveau flotter. Le sauvetage a aussi provoqué la mort d’un plongeur, qui s’est coincé entre les tôles du bateau. Le naufrage a également eu une conséquence plutôt inattendue pour le tourisme: l’île a connu depuis un bond de fréquentation de plus de 200%. À tel point que la municipalité de Giglio a instauré une « taxe débarquement » de un euro par touriste, histoire de profiter de la manne. Vous pouvez voir les dernières heures du sauvetage du navire avec cette vidéo en timelapse du journal italien Youreporter.it.