« La légende urbaine pour les 3 à 12 ans », bref, la première à laquelle on est confronté (souvent par ses propres géniteurs, ce qui n’est, avouons-le, pas pour les honorer), tient le pavé haut. S’il semble que la couleur du sillage varie en fonction de l’âge ou du lieu de naissance de ceux qui l’ont rencontrée, elle reste toutefois très bien traitée par les ans, subissant finalement peu de déformations.
« La légende urbaine pour les 16-18 ans », ou l’anecdote que tout bachelier a ouï peu avant son bac de philo, sans qu’on sache qui est ce fameux mec que, depuis, on aurait bien dû retrouver. Profitons de cette tribune pour faire un appel à témoins : monsieur du « courage, c’est ça ! », si vous nous lisez, merci de contacter la rédaction.
Pendant « fait-divers » du récurrent « Burger King revient » (ce qui, pour le coup, devrait bien finir par arriver), le retour de XDDL is the new « on a vu des Martiens ». Ponctuellement aperçu en Corse, dans la Drôme, en Italie, chez ma sœur ou au Burger King (ah non, pas au Burger King), l’homme le plus recherché de France fait les belles heures de médias en manque de scoop dès lors qu’il s’agit de réveiller un lectorat ronronnant sous un flux de news tiédasses. Rendez-vous dans 20 ans pour checker la pérennité de cette L.U. made in années 2000.
Ou encore protège des cancers, fait une belle peau, des beaux cheveux, rend riche, fabrique des bébés (ah non, ça c’est vrai), est excellent en cocktail… On ne compte plus le nombre d’études scientifiquement prouvées, certainement créées par une confrérie mâle secrète et ancestrale, experte ès marketing du sperme, dont le seul objectif est d'abreuver la gent féminine d'anecdotes "vérifiées" pour la pousser bravement à… avaler (n’importe quoi) !
A destination des plus jeunes mais aussi des automobilistes (hommes) en mal d’activité au feu rouge, cette légende urbaine semble indestructible. Selon la typologie de ses utilisateurs, cette L.U. peut connaître une variante appliquée aux ongles (de main ou de pied). On ne compte en tous cas plus le nombre d’enfants persuadés de porter en eux un organe encombré de déjections diverses prêt, un jour d’excès, à exploser complètement. Paf !
« C’est une fille qui a des vers dans le vagin, et va consulter son gynéco qui lui dit qu'elle n'a pu les attraper que deux manières : en couchant avec un homme nécrophile ou zoophile. Eh ben le mec de la fille travaillait dans une morgue… »
L’anecdote de récré qui traumatisa des générations entières de jeunes découvrant le sexe a la peau dure, et traverse le temps malgré une concurrence chaque jour plus belliqueuse. En bref, la meuf aux vers est un hit du genre.
« Mais siii, j’te jure ! ». Pauvre clown Ronald, accusé depuis des décennies de chercher par tous les moyens à nous empoisonner, quitte à se prendre la tête en ajoutant un antivomitif dans ses Royal Cheese pour mieux nous faire ingurgiter son poison tadadam. Il n’est malheureusement pas rare que la réalité rattrape la fiction lorsque, ponctuellement, la presse nous relate des anecdotes de souris dans les haricots ou de… viande de cheval dans les lasagnes. Argh.
Miam miam, voilà qui devrait bien nous faire maigrir, si l’on recoupe avec la L.U. N°4. Qui n’a jamais été confronté aux fameux 4, 6, voire 15 spermes différents retrouvés dans le prélèvement de la fameuse « sauce blanche » douteuse additionnée aux frites et viande de ces chers Kebabs qu’on dévore à 4 heures du mat en roulant des yeux effrayés à l’écoute de cette anecdote consternante ?
Et vous, avez-vous été confronté à d’autres légendes urbaines persistantes ?