Si vous aussi vous avez pris l'habitude de toucher du bois ou de croiser les doigts avant un exam, de faire un voeu avant de souffler vos bougies ou de garder précieusement dans votre poche une amulette lors d'un date, sachez que vous avez parfaitement raison.
Une étude scientifique publiée dans Psychological Science et menée par Lysann Damisch, psychologue rattachée à l'Université de Cologne, tend en effet à prouver que la chance existait bel et bien et que les porte-bonheur auxquels nous sommes attachés avaient le pouvoir de la susciter.
Pour parvenir à cette conclusion, Lysann Damisch a réalisé plusieurs expériences. Pour l'une d'elles, la psychologue a demandé à des volontaires de jouer au golf. Le coup qu'ils devaient alors réaliser n'est pas extrêmement difficile, mais le réussir en une fois était tout de même peu probable. Avant de débuter l'expérience, les participants à l'expérience ont été répartis dans deux groupes : le premier a eu droit à une balle de golf "porte-bonheur", tandis que le second s'est contenté d'une balle sans "pouvoir" particulier. Vous vous en doutez : ce sont les cobayes à la balle chanceuse qui ont obtenu les meilleurs résultats.
Mais comment expliquer que croire au pouvoir d'un grigri puisse avoir un tel impact sur nos performances ? Pour Lysann Damisch, ça n'a rien d'une coïncidence. En réalité, avance-t-elle, les gens qui comptent sur leur porte-bonheur pour décrocher un job ou trouver l'amour sont juste beaucoup plus confiants. Croire que leur grigri les protège et leur apporte la "baraka" les rend plus forts car ils ont davantage confiance en leurs capacités. Ils sont alors plus performants car plus enclins à persévérer, même s'ils se fixent des objectifs plus élevés.
C'est sans doute pour cette raison, explique Lysann Damisch, que les athlètes de haut niveau croient dur comme fer au pouvoir de leur porte-bonheur. En plaçant tous leurs espoirs en lui, ils accroissent leurs performances et leur confiance en leurs capacités.