Société
"On avait une vraie complicité" : après le procès de Mazan, la fille de Dominique Pelicot se confie sur leur relation
Publié le 17 mars 2025 à 18:00
Par Camille Lamblaut | Journaliste
Camille est spécialisée sur les sujets qui traitent des femmes dans la société. Féministe convaincue et engagée, il paraît même qu'elle dort parfois le poing levé.
Dans un épisode sorti ce lundi 17 mars, la fille de Dominique et Gisèle Pélicot s'est confiée au podcast Bliss Stories sur sa relation avec son père jusqu'à ce jour de novembre 2020 où son monde s'est écroulé.
"On avait une vraie complicité" : après le procès de Mazan, la fille de Dominique Pelicot se confie sur leur relation
Caroline Darian s'est confiée sur sa relation avec son père dans un épisode du podcast Bliss Stories sorti ce lundi 17 mars. Son père, Dominique Pelicot, a été condamné le 19 décembre 2024 à 20 ans de réclusion pour viols aggravés sur sa femme Gisèle. "C'est ça le pire, comment je n'ai pas su voir qui était véritablement l'homme qui m'a élevée et pour qui j'avais un amour inconditionnel ?", s'interroge-t-elle Caroline Darian a elle aussi porté plainte contre son père pour "l’administration de substances psychoactives" et pour des "abus sexuels" que son père "a certainement commis sur [elle]", a-t-elle affirmé. Son livre, "Pour que l’on se souvienne", publié aux éditions JC Lattès, est sorti le 5 mars.
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Caroline Darian a encore des questions. 

Le 19 décembre dernier, après quatre mois de procès, Dominique Pelicot a été condamné à 20 ans de réclusion pour viols aggravés sur sa femme Gisèle. Par ce jugement, le père de Caroline Darian était reconnu coupable d'avoir droguée son épouse, de l'avoir violée et de l'avoir faite violer par au moins 51 autres hommes, tous reconnus coupables par la cour.

À lire aussi : "C'est un abandon terrible" : après le procès des viols de Mazan, la fille de Gisèle Pelicot se livre sur le silence de sa mère à son sujet

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Le "doute absolu" de Caroline Darian

Mais pour Caroline Darian, ce verdict n'a pas sonné la fin du chapitre ouvert en 2020, lorsque l'instruction judiciaire a commencé. Deux mois et demi après la condamnation de son père, qu'elle désigne désormais comme son "géniteur", elle prenait la parole à ce sujet : "sans les aveux de Dominique Pelicot, je resterai avec ce doute absolu", regrette-t-elle. 

Quel doute ? Celui soulevé lors de l'audience par les photos de Caroline Darian, inconsciente et en sous-vêtements, qui ont été diffusées. Elles faisaient partie des images retrouvées dans les dossiers de son père. Des images malgré lesquelles celle qui a créé l'association “#MendorsPas : Stop à la soumission chimique” n'a pas été reconnue comme victime par le tribunal.

À lire aussi : "Il a tout perdu, il n'y a plus d'épouse, plus d'enfants" : l'avocate de Dominique Pelicot s'exprime sur les conséquences du procès des viols de Mazan et crée la polémique

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Des questions en suspens 

Outre le doute, Caroline Darian se débat aussi avec des questions. "C'est ça le pire, comment je n'ai pas su voir qui était véritablement l'homme qui m'a élevée et pour qui j'avais un amour inconditionnel ?", s'interroge-t-elle au micro du podcast Bliss Stories dans l'épisode sorti ce lundi 17 mars. "On avait une vraie complicité", ajoute-t-elle à propos de celui qui, elle s'en souvient, l'emmenait à la danse quand elle était petite et était à ses côtés lors des résultats de son bac. 

Une question à laquelle Caroline Darian est bien décidée à obtenir un semblant de réponse. "Non, on ne le saura jamais mais pour autant moi j'aimerais bien le savoir, j'aimerais savoir le nombre de victimes, combien de cadavres dans les placards ?", dit-elle. 

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Une plainte contre son père 

Dans cette quête de réponses, Caroline Darian a déclaré le 6 mars qu'elle avait porté plainte contre son père. La plainte porte sur "l’administration de substances psychoactives" et sur des "abus sexuels" que son père "a certainement commis sur [elle]", a-t-elle affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) selon Le Monde

N'ayant pas dit son dernier mot, la fille de Gisèle Pelicot a également sorti un livre, "Pour que l’on se souvienne", publié aux éditions JC Lattès, sorti le 5 mars. Une guerrière. 

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