






C'est le genre de soirée dont on se passerait bien, mais Christine Berrou, elle, n'a pas eu le choix.
L'humoriste connue pour faire partie des victimes présumées de Yassine Belattar, humoriste lui aussi, s'est filmée dans les locaux de la préfecture de police, dans la soirée du dimanche 16 mars, et a publié la vidéo sur son compte Tiktok. "J'ai reçu deux menaces de mort", dit-elle avant d'expliquer pourquoi.
"Parce que j'ai dénoncé sur les réseaux un homme qui prenait la défense des violeurs de Gisèle Pelicot et quand je suis allée sur ses réseaux, j'ai vu que cet homme était prof et que lundi il allait travailler avec des enfants, explique-t-elle. Donc je l'ai balancé, son nom, son commentaire, sa photo avec sa classe. Je n'ai rien fait de mal, je n'ai fait que protéger des enfants en danger. Et là je me suis heurtée à un système quasi mafieux d'agresseurs qui se protègent entre eux, dont deux qui m'ont aujourd'hui menacée de mort."
Christine Berrou explique avoir aussitôt appelé la police qui lui a demandé de se rendre à la préfecture le plus rapidement possible. Chose que l'humoriste s'est empressée de faire, sinon "je n'aurais pas pu dormir", confie-t-elle dans sa vidéo. Elle explique également avoir contacté les autorités de police "afin que des poursuites puissent être engagées le plus rapidement possible contre ces deux messieurs".
Selon Christine Berrou, les suites de cette affaire auront tout d'un indice des nombreux dangers encourus par les femmes dans notre société. "J'espère vraiment que la justice va faire son travail parce que si ce n'est pas le cas, ça veut dire que les femmes, on n'est pas seulement en danger dans la rue, on n'est pas seulement en danger potentiellement avec un conjoint violent, on est maintenant en danger quand on dénonce les agresseurs", conclue-t-elle.
Pour rappel, Christine Berrou a été auditionnée devant l'Assemblée Nationale le 16 janvier. Aux cotés de quatre autres victimes présumées de Yassine Bellatar, elle a livré le témoignage de l'agression sexuelle dont elle accuse l'humoriste dans le cadre de l'enquête sur les violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la culture. L'homme est accusé par 23 femmes de violences psychologiques et sexuelles, tous classés sans suite. On attend toujours que la jutice fasse son travail.