Douze semaines après le début du procès accusant Dominique Pélicot d’avoir drogué, violé et fait violer son ex-épouse, Gisèle Pélicot, par une cinquantaine d’hommes, la fin approche et l’heure du verdict a presque sonné.
Le réquisitoire du ministère public a pris fin ce mercredi 27 novembre au matin pour le procès Mazan, la vice-procureur Laure Chabaud ayant présenté une à une les différentes peines réclamées à l’encontre des 51 accusés de cette sordide affaire.
Les peines s’étalent de 4 à 20 ans de réclusion criminelle, cette dernière étant requise à l’encontre de Dominique Pélicot, qualifié comme le “chef d’orchestre” derrière la décennie de viols subis par son ex-épouse, Gisèle Pélicot.
Si seulement quatre ans sont demandés contre l’un des accusés, Joseph C., uniquement poursuivi pour des faits d’agression sexuelle en réunion, les peines requises par l’accusation, pour les 49 accusés restants, sont toutes supérieures à 10 ans. Les décisions du ministère public ont été prises au regard des faits, du passif judiciaire des accusés, du nombre de récidives mais aussi en fonction de leurs discours devant la cour pour répondre aux accusations.
C’est au plus tard le 20 décembre prochain que les 5 magistrats professionnels de la cour criminelle du Vaucluse, chargés de juger les 51 accusés de l’affaire Mazan, rendront leur verdict. Avant cela, la cour va entendre les plaidoiries des différents avocats de la défense et ce jusqu’au vendredi 13 décembre. Et c’est Me Béatrice Zavarro, l’avocate de Dominique Pélicot qui ouvrira la danse.
Il va donc falloir encore attendre près d’un mois avant de connaître les peines réservées aux 51 hommes de ce procès d’envergure contre qui les réquisitions du ministère public sont légèrement plus sévères que la moyenne des condamnations pour viols ces dernières années en France.
Une décision de la part de Jean-François Mayet et Laure Chabaud qui s’inscrit dans leur volonté de “changer fondamentalement les rapports entre les hommes et les femmes” et de celle de Gisèle Pélicot de voir “la honte changer de camp”. On espère que le verdict sera à la hauteur des crimes perpétrés par cette cinquantaine d’hommes, dont certains n’en sont tristement pas à leur coup d’essai.