Livre de Michel Taubmann : « DSK a été piégé »

Publié le 1 décembre 2011 à 10:39

Par Marine Deffrennes

Michel Taubmann, le biographe de Dominique Strauss-Kahn, publie aujourd'hui « Affaire DSK, la contre-enquête » (Editions du moment) et avance de nouveaux éléments sur les faits qui se sont déroulés le 14 mai dans la suite du Sofitel de New York.

« Affaire DSK, la contre-enquête » (Editions du Moment), l’ouvrage de Michel Taubmann arrive presque trop tard pour voler au secours de Dominique Strauss-Kahn. Le biographe défenseur de DSK revient sur l’affaire qui l’oppose à Nafissatou Diallo et crie au complot : « Dominique Strauss-Kahn a été piégé. Cet homme là n'a violé personne ni à New York, ni à Paris ni nulle part », a affirmé Taubmann mercredi sur Canal+. Pour lui, « c'est une affaire politique, ce n'est pas une affaire de mœurs » qui soulève « des questions qui concernent les services secrets ».

Une scène invraisemblable
Michel Taubmann reprend le leitmotiv des avocats de New York pour démontrer que le rapport sexuel entre Nafissatou Diallo et DSK ne peut pas avoir été forcé, invoquant « les lois de la physique » pour montrer que la carrure de la femme de chambre empêchait l’accusé de la maintenir agenouillée. Taubmann donne la version de DSK : il est sorti de la salle de bains « en tenue d’Adam », et aurait réagi au « regard suggestif » de la femme de chambre, il aurait perçu une « proposition » dans ce regard. Michel Taubmann pose alors la question des raisons de la présence de cette femme de chambre dans la suite, pourquoi pas le vol d’un des sept portables de DSK, celui du FMI qui contient des informations économiques importantes. Son Blackberry aurait en effet disparu dans la suite 2806 ce jour-là.

Ensuite Michel Taubmann raconte une scène inédite. En sortant de la suite 2806, DSK aurait croisé Nafissatou Diallo et lui aurait adressé un « Hello » décontracté, avec un geste de la main. Elle lui aurait répondu du regard, avec une attitude « décontractée ».
Les avocats de Nafissatou Diallo ont qualifié de « délire total » les faits décrits dans le livre de Taubmann.

Confessions strauss-kahniennes
Le travail de Taubmann vise aussi à donner la parole à DSK, qui renouvelle dans ce livre les regrets formulés sur TF1 en septembre. Il admet « une relation consentie mais stupide avec Nafissatou Diallo », et ajoute : « Ce jour là, j'ai ouvert la porte à toutes les autres affaires ». En effet l’affaire du Carlton de Lille a mis en évidence les penchants marqués de l’ex-patron du FMI pour les soirées libertines, révélant l’organisation minutieuse et motivée, même outre-Atlantique, de parties fines avec certains comparses lillois. DSK juge « insupportable » que son nom soit associé à la prostitution « qu’il a en horreur », tout comme le proxénétisme, affirmant qu’il avait en effet participé à ce type de soirées, « mais d'habitude, les participantes à ces soirées ne sont pas des prostituées » et « quand on vous invite à une soirée, vous ne demandez pas à voir la facture », dit-il. L’ex-favori de la présidentielle aurait par ailleurs décidé de « rompre avec tout cela ». « C'est fini », assène-t-il.

Voir la vidéo de Michel Taubmann au Grand Journal