En 2013, le prénom le plus donné aux petits garçons nés en France était Nathan. Chez les filles, ce fut, pour la 10ème année consécutive, Emma (l’année prochaine, une petite fille sur 72 devrait se prénommer comme la Bovary), encore loin d’être le nouveau Marie, resté en tête de hit soixante années durant. Nathan, au sommet depuis trois ans, avait ouvert la voie aux prénoms bibliques, nouvelle tendance après celle des séries américaines d’il y a quelques années. Gabriel et Raphaël étaient ainsi l’année dernière respectivement placés 4e et 8e du top 10.
A Paris, où se lancent les tendances selon ses snobs habitants, le top diffère quelque peu, ainsi que le rapportait ce matin Le Parisien parti analyser les données rendues accessibles par la ville sur le site opendata.paris.fr. Ainsi apprend-on que dans la capitale, le prénom féminin le plus donné en 2013 est Louise, pourtant 8e du top 10 français. Il fut en effet donné à 347 fillettes nées dans l’année. Quant au vainqueur masculin, il s’agit de Gabriel, choisi 381 fois.
1. Gabriel (381)
2. Adam (330)
3. Raphaël (281)
4. Louis (277)
5. Arthur (271)
6. Paul (222)
7. Alexandre (220)
8. Victor (218)
9. Mohamed (211)
10. Hugo (196)
>> Liste des prénoms 2013 : Jean et Marie chez les adultes, Nathan et Emma pour les enfants <<
1. Louise (347)
2. Chloé (236)
3. Alice (229)
4. Sarah (201)
5. Inès (201)
6. Camille (187)
7. Jeanne (183)
8. Emma (168)
9. Manon (164)
10. Lina (153)
Nathan, best-seller hexagonal, est ainsi relégué chez les Parisiens à la 13e place derrière Lucas, ancien best-seller parisien 2009 aujourd’hui dégringolé à la 11e place dans la capitale mais 2e dans le coeur des Français.
Car oui, selon Stéphanie Rapoport, auteur de L’Officiel des prénoms interrogée par le quotidien, « Paris a un rôle de pionnier, car on constate que ces prénoms se répandent ensuite dans le reste du pays. » La mode des prénoms « tradi » et biblique lancée par les Parisiens devrait donc rapidement se répandre, et annuler aussi vite la rareté de ces patronymes fièrement donnés à leurs rejetons par nos découvreurs de pépites oubliées.
La solution pour échapper à cette fatale popularisation ? Partir fureter dans cet Opendata infaillible. Si vous partez sur 0 à 5 occurrences de votre secret prénom données dans les vingt dernières années, votre enfant devrait avoir amplement eu le temps de braver la vague mainstream avant d’être pris dans le flot et d’avoir à systématiquement accompagner son prénom d’une initiale en classe pour qu’on ne le confonde pas avec l’« autre Gabriel ».