Kristen Stewart est impressionnante dans Love Lies Bleeding, thriller queer sulfureux, trash et moite, à découvrir dans nos salles le 12 juin prochain. On vous reparle très vite de cette histoire d'amour lesbienne, écrite et réalisée par une cinéaste et portée par sa star queer à l'unisson. Un projet artistique sexy et incarné qui nous rappelle que c'est du côté du ciné indé que les choses se passent.
Pour les femmes notamment.
Car à Hollywood, c'est compliqué. Oui oui, malgré le succès planétaire de Barbie l'an dernier. Et en dépit des discours très "girl power" de l'usine à rêves et de ses producteurs. "C'est facile pour eux de dire : 'Regardez ce que nous faisons à Hollywood : le film de Maggie Gyllenhaal ! Le film de Margot Robbie !'... Et vous vous dites : OK, cool, vous en avez choisi quatre", a ironisé l'actrice, relate Entertainment Weekly.
Hollywood, hypocrite ? Ouep.
Et cette hypocrisie porte un nom : le "feminism washing". Autrement dit ? Un féminisme mercantile et opportuniste qui aurait pour but de convaincre son audience de ses vertus à grands renforts de campagne marketing. Porter aux nues la soi disant plus grande visibilité des femmes cinéastes rejoindrait cet élan : comme s'il était question d'un problème, les inégalités de genre, qui serait tout à fait résolu aujourd'hui... Alors que non.
Et cela, l'éternelle Bella de Twilight, qui est à la fois parvenue à incarner Lady Di et Joan Jett à l'écran, l'explique très bien dans cette interview.
"Il y a cette façon de penser que nous pouvons simplement cocher ces petites cases, puis éliminer le patriarcat... Je suis impressionnée par toutes ces femmes qui font ces films à Hollywood, j'aime ces femmes mais tout ce discours semble faux. Si nous nous félicitons mutuellement pour avoir élargi notre horizon, alors que nous n'en avons pas vraiment fait assez, alors nous arrêtons de l'élargir", déplore-t-elle.
Raison de plus pour soutenir Love Lies Bleeding. Oeuvre queer, fiévreuse, hyper graphique, et oeuvre du regard féminin, selon le sens que lui prête Iris Brey. On y fonce en juin ?