En plein cœur de la campagne pour les primaires socialistes, les candidats sortent leurs meilleures cartes et évitent les pièges comme la peste. Martine Aubry, candidate aux primaires, a semble-t-il changé son fusil d’épaule dans sa façon d’aborder le cas DSK. Solidaire depuis le début de l’affaire -elle était liée à lui par un pacte qui leur interdisait de se présenter l’un contre l’autre lors des primaires-, elle ose désormais se démarquer.
Hier soir sur Canal +, invitée à s’exprimer sur la situation de DSK, et sur son éventuel retour sur la scène politique, elle a répondu qu’il rentrerait en France « dans les jours qui viennent », puis a ajouté « Dominique Strauss-Kahn a retrouvé sa liberté, d'agir, de circuler et de parler », et précisant sa propre position : « J'ai toujours dit la même chose : premièrement, la présomption d'innocence, deuxièmement, je pense la même chose que beaucoup de femmes sur l'attitude de Dominique Strauss-Kahn vis à vis des femmes. (…) J'ai été la première à dire le premier jour nous devons à la fois défendre la présomption d'innocence, la victime et sa parole », a poursuivi Mme Aubry. Ainsi selon la première secrétaire, l’ancien ministre socialiste doit des explications aux Français, « Pour le reste, c'est une affaire sur laquelle Dominique Strauss-Kahn doit s'exprimer. Les Français n'attendent pas que je leur dise ce qui s'est passé dans cette chambre, je n'en sais rien. »
Alors qu’elle présente un programme qui met l’accent sur la parité, Martine Aubry est bien décidée à ne pas perdre le crédit des femmes, avant l’élection du candidat socialiste à la présidentielle, les 9 et 16 octobre. « Je n'espère rien », a-t-elle martelé, « Dominique Strauss-Kahn s'exprimera comme il l'entend, je suis candidate et je suis déterminée à gagner la présidentielle ».
(Avec AFP)
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