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Le top des meilleures séries 2017 (selon nous)
Publié le 28 décembre 2017 à 09:00
Par La rédaction
L'année séries a été une fois encore riche en découvertes, en jolies surprises ou en consécrations. Alors que 2017 s'apprête à tirer sa révérence, la rédaction fait son bilan et, après des dilemnes parfois cornéliens, vous présente ses séries chouchous.
The Handmaid's Tale, l'une des meilleures séries 2017 The Handmaid's Tale, l'une des meilleures séries 2017© Hulu
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Orphan Black saison 5 © Space
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1- Orphan Black (saison 5)

Les dernières saisons (3 et 4) partaient un peu en vrille et on peinait parfois à s'y retrouver dans le dédale de personnages. Mais pour sa dernière saison, la série canadienne à succès de la chaîne BBC America a su se recentrer sur les principales protagonistes, toutes incarnées par l'impressionnante et talentueuse actrice Tatiana Maslany. Dans la saison 5, la lutte acharnée de Sara pour sauver sa fille Kira des griffes de Rachel et le combat de la scientifique Cosima pour vaincre sa maladie nous tiennent en haleine, tandis qu'on se délecte des délicieuses névroses de la "housewife" Alison, en pleine quête existentielle. Sans oublier la génialissime Elena, réfugiée dans un couvent en attendant de donner la vie à des jumeaux. En seulement 10 épisodes, les scénaristes lèvent tous les mystères sur l'effrayante machination de Neolution et confirme qu'Orphan Black fait partie de ces séries qui savent tirer leur révérence avec classe et sobriété. Mention spéciale pour le dernier épisode "L'ultime combat", qui nous fait verser une petite larme à l'idée de dire adieu à nos clones préférés.

Avec Tatiana Maslany, Jordan Gavaris, Maria Doyle Kennedy, 10 épisodes, disponible sur Netflix France

2- Big Little Lies (saison 1)

Est-ce dû au super casting (Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Laura Dern), à l'intrigue parfaitement ficelée ou à l'ambiance aux allures de thriller ? Probablement les trois. Adaptée du roman de l'auteure australienne Liane Moriarty "Petits secrets, grands mensonges", la mini-série Big Little Lies d'HBO se hisse parmi les meilleures du genre qu'on ait vu cette année. Les sept épisodes nous transportent dans le quotidien de trois femmes qui mènent une vie (en apparence) parfaite dans la très chic station balnéaire de Monterey, en Californie. Ces femmes ont deux points en commun : leurs enfants vont dans la même école, et elles se retrouvent toutes les trois impliquées dans les circonstances étranges d'un meurtre, dont on ignore presque tout avant la fin de l'ultime épisode. Mais la vraie réussite de cette série tient surtout de la satire profondément incisive qui dépeint toutes les failles d'une société américaine élitiste, ainsi que d'une analyse très fouillée de la fragilité des relations conjugales. Un scénario d'une extrême subtilité, qui a en plus le mérite de nous surprendre dans son dénouement, sans nous laisser sur notre faim. À ne rater sous aucun prétexte.

Avec Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Laura Dern, 7 épisodes, disponible sur OCS

3- Girlboss (saison 1)

Certaines personnes présentent un parcours de vie tellement impressionnant qu'elles deviennent source d'inspiration pour les scénaristes. C'est le cas de Sophia Amoruso, fondatrice de la société Nasty Gal et héroïne de la série Girlboss. Le show retrace le fabuleux destin de cette jeune américaine hors du commun, et nous raconte jour après jour les prémices de Nasty Gal, empire de la mode vintage. Et même si l'on ne sait pas trop si on doit adorer ou détester la Sophia campée par la pétillante actrice Britt Robertson, une chose est sûre : la première saison de cette création Netflix vaut le coup d'oeil. La personnalité délurée et le caractère délicieusement capricieux de l'héroïne nous servent des scènes hilarantes. Une série rafraîchissante et inspirante à consommer sans modération en cette fin d'année.



Avec Britt Robertson, Ellie Reed, Johnny Simmons, 13 épisodes, disponible sur Netflix France

Elles ont échoué au pied du podium : Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire (saison 1), Captive (mini-série), Designated Survivor (saison 1 et 2) Love (saison 1)

Elisabeth Moss (Offred) dans The Handmaid's Tale © Hulu
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1- The Handmaid's Tale (saison 1)

La Servante écarlate a beau avoir été publié en 1985, jamais l'adaptation sérielle de ce roman dystopique de Margaret Atwood n'a résonné aussi fort qu'en 2017. Alors qu'on découvre avec effroi le destin d'Offred, jeune femme réduite en esclavage pour enfanter la future génération de Gilead, l'État totalitaire et théocratique qui a remplacé les États-Unis, on ne peut s'empêcher d'y voir un avertissement de ce que pourrait devenir le pays sous Trump, président grotesque et misogyne, si ses idées rétrogrades devenaient la norme. Anxiogène, souvent violente, parfois insoutenable, The Handmaid's Tale s'est imposée dès son pilote comme la série choc de cette année et confirme, à ceux qui auraient pu en douter, l'immense talent d'Elisabeth Moss.

Diffusée sur Hulu et sur OCS City en France

2- Master of None (saison 2)

En 2015, à la fin de la saison 1 de Master of None, on avait laissé Dev (Aziz Ansari) dans l'avion direction l'Italie, bien décidé à soigner son coeur brisé à coup de pasta fraîchement préparée. C'est avec un plaisir non dissimulé qu'on le retrouve à Modène en ce début de saison 2, visiblement bien remis et bientôt à nouveau amoureux - d'une belle Italienne, obviously. À l'heure des anti-héros immoraux et des super-héros à la sauce Marvel, suivre les pérégrinations de ce New-yorkais lambda, foodie et toujours un peu paumé a quelque chose de savoureux. Série attachante, malicieuse mais toujours bienveillante, Master of None donne à voir comme de rares séries ce que c'est qu'être trentenaire aujourd'hui. Toujours aussi bien écrite, parfois mélancolique, cette saison 2 confirme le talent d'Aziz Ansari pour concocter des scènes aussi singulières qu'universelles. Vivement la (probable) saison 3 !

Diffusée sur Netflix

3 - The Leftovers (saison 3)

Oeuvre d'une infinie complexité, The Leftovers avait touché au sublime avec sa saison 2, qui se déroulait à Jarden, petite ville texane mystérieusement épargnée par The Sudden Departure. C'était donc peu dire qu'on attendait au tournant Damon Lindelof (responsable de la fin calamiteuse de Lost) et Tom Perrotta pour offrir à Kevin Garvey et Nora Durst la fin qu'ils méritaient. Toujours aussi déroutante, cette saison 3 prend souvent des chemins de traverse pour conter la suite de leurs aventures, mais - c'est un soulagement - ne déçoit nullement. Alors que l'Humanité s'apprête à célébrer le septième anniversaire du Grand Départ, la suite des aventures quasi-mystiques de Kevin Garvey nous mène en Australie où sont questionnés plus que jamais notre rapport intime à la religion, à la mort, à la famille et à l'amour. Sans conteste LA grande série (injustement boudée par les Emmy's) de ces trois dernières années.

Diffusée sur HBO et sur OCS City en France

Elles ont échoué au pied du podium : 13 Reasons Why (saison 1, Netflix), Mindhunter (saison 1, Netflix), Fargo (saison 3, FX et Netflix en France).

The Leftovers saison 3 © HBO
Le top 3 de Catherine, rédactrice en chef
1- The Leftovers (saison 3)

Rarement une série n'aura atteint un tel sommet de perfection. Pendant trois saisons et sur la base d'une histoire toute simple (2 % des êtres humains ont disparu de la surface de la Terre sans la moindre explication), Damon Lindelof et Tom Perrotta auront réussi à tisser un univers d'une cohérence folle autour de la perte, du deuil, de la foi, l'amour. Là où The Leftovers aurait pu se dérouler avec la lourdeur du pathos, la série s'est déployée avec une grâce et une beauté folles, touchant les cimes télévisuelles. De la partition sublime de Max Richter aux acteurs chavirants de justesse, en passant par cette trame métaphysique d'une audace quasi subversive en ces temps d'overdose de super-héros, The Leftovers s'impose comme un monument. Et entre au panthéon des grandes séries dépressives comme Six Feet Under ou Breaking Bad.

Diffusée sur HBO et sur OCS City en France

2- The Handmaid's Tale (saison 1)

Dès le pilote glaçant, on comprend que The Handmaid's Tale ne sera pas un "guilty pleasure". Pire, ses dix épisodes se regarderont avec effroi, la boule au ventre. Si cette adaptation du best-seller de Margaret Atwood n'est pas aimable, elle donne à gamberger. Car ce conte dystopique, dans lequel les femmes fertiles sont réduites à l'esclavage depuis la chute du taux de natalité causée par la pollution, donne à voir un monde cauchemardesque dans lequel nous pourrions basculer, vaincus par le fanatisme. Portée par la toujours impeccable Elisabeth Moss, The Handmaid's Tale se dévore avec horreur et fascination. Assurément la série la plus politique de l'année. Et un véritable coup de semonce.

Diffusée sur Hulu et sur OCS en France

3- Big Little Lies (saison 1)

Série-millefeuille, ce mélodrame signé HBO recèle plusieurs couches. Et se regarde comme le pendant cafardeux de Desperate Housewives. Derrière la galerie de portraits de ces habitantes de la petite ville de Monterey qui cachent leurs frustrations derrière leurs sourires glossés, se débattent avec leurs fantômes ou camouflent les coups sous une couche de fond de teint, Big Little Lies dessine en filigrane les contours d'une société malade, rongée par les conventions et le paraître. En s'immisçant au sein des foyers de ces familles "parfaites", la série révèle l'envers du décor, ausculte la face sombre du rêve américain. Et lorsque peu à peu le vernis se craquelle, c'est toute la force de la solidarité féminine qui jaillit. Une belle surprise.

Diffusée sur HBO et sur OCS City en France

Elles ont échoué au pied du podium, mais ne déméritent pas : The OA saison 1 (Netflix), 13 Reasons Why saison 1 (Netflix), Mindhunter saison 1 (Netflix), Fleabag saison 1 (Amazon)

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