Elle ne s'était jamais imaginée entrepreneuse. Pourtant, à 36 ans, Florence Haxel a déjà fondé deux sociétés. « J’ai voulu réaliser mes rêves, l’entrepreneuriat a simplement été un outil », assure-t-elle aujourd’hui. À 22 ans, « encore étudiante », Florence Haxel crée La Tribu des Créateurs, une agence de direction et production artistique événementielle et met ainsi sur pied son premier souhait : « travailler avec des artistes ». Dix ans plus tard, l’entreprise est un succès. Alors, après avoir eu deux enfants, la jeune femme décide de s’attaquer à une nouvelle aventure : « je voulais un projet qui apporte quelque chose aux autres tout en étant, évidemment, lucratif. Je voulais montrer que tout ça n’était pas incompatible ». Un petit souci de santé va lui donner l’occasion d’y réfléchir : « J’ai dû m’arrêter, me poser et au bout de deux jours, j’ai eu l’idée de Mes bonnes copines. » Le principe ? Un réseau d’entraide au féminin où l’on propose ou recherche un coup de pouce gratuit dans tous les domaines de la vie : familial, professionnel, loisirs… « J’ai accueilli une Bordelaise qui venait à Paris pour un salon, j’ai fait faire des flyers par une graphiste marseillaise… En somme, j’ai simplement voulu mettre le pouvoir du web au service de la solidarité féminine. »
En juillet 2011, Florence Haxel décide donc de se lancer. « Mon mari, qui est aussi entrepreneur, n’était pas très enthousiaste au départ. Mais c’est comme ça, j’avais cette idée : je ne pouvais pas ne pas la monter. » Problème, la jeune maman n’est pas une professionnelle du web : « j’en ai parlé à une amie qui a tout de suite pensé à Thierry Rousseau, un spécialiste du e-business. On s’est rencontrés, je lui ai raconté tout ça. Il m’a répondu : "on commence quand ?". » En septembre 2012, Florence Haxel et Thierry Rousseau créent donc ensemble Mes bonnes copines. Un an plus tard, les associés réalisent leur première levée de fonds grâce au crowdfunding et à l’investissement de business angels. Aujourd’hui, l’entreprise est à l’équilibre. Et ce, avec un « business model innovant ». « Sur notre site, il n’y a pas de bandeau publicitaire. Ce que nous proposons aux marques, c’est une analyse marketing de leurs produits, grâce à des appels à questions et à des tests auprès des membres de la communauté. » En janvier 2014, le site enregistrait 32 000 bonnes copines. D’ici la fin de l’année, Florence Haxel espère en compter 50 000. « Mon objectif ? Cartonner avec le site, bien revendre ma société dans quelques années et réaliser mon prochain rêve : partir en tour du monde en camping-car avec mon mari et mes enfants, tout en faisant un benchmark des tendances du moment. »
Être clair avec soi-même pour ne pas être déçu ou frustré ensuite. Est-ce que je veux créer mon propre emploi ou est-ce que j'ai envie de créer une activité ayant pour vocation de grandir fortement ? La démarche est très différente et les concessions à faire également.
Savoir s'octroyer des créneaux pour soi et son chéri. De temps en temps je prévois dans mon planning un créneau de 3 heures en pleine journée, rien que pour nous deux. Comme si c'était un rendez-vous aussi important que les autres.
Rester humble et convaincu. Je pense qu'échanger avec chacun, tout le monde, n'importe qui, est capital pour challenger sans arrêt l'idée, l'enrichir, la faire évoluer. Ne jamais penser qu’on détient la vérité.
14 octobre 1977 : Naissance à Strasbourg
1998 : Licence d'Arts du Spectacle à Nanterre
2000 : Création de la SARL La Tribu des Créateurs, agence de direction et production artistique événementielle
2007 : Naissance d'Arthur
2009 : Naissance de Maxine
2012 : Création de la SAS Mes Bonnes Copines