Et si toutes les maladies génétiques pouvaient être dépistées avant même la conception d'un enfant ? C'est le service proposé par la jeune société GenePeeks aux Etats-Unis qui utilise un algorithme capable de simuler les combinaisons génétiques qui naîtraient du mélange de deux ADN, en créant virtuellement des milliers d'embryons et en estimant ensuite les risques de mutations génétiques. Des cas de mucoviscidose ou de maladies de Tay-Sachs pourraient ainsi être écartés avant même la fécondation, et bientôt des pathologies plus complexes comme la schizophrénie, les allergies, l'autisme ou le diabète.
Ce service facturé 1500€ ne concerne à priori que les femmes ou couples ayant recours à un don de gamètes dans une banque de sperme. Selon le Figaro.fr, il sera proposé d'ici quelques semaines dans deux banques de sperme, à New York et Seattle. Pour faire le dépistage, il leur suffit d'envoyer un échantillon de salive dont l'ADN sera ensuite confronté au sperme du donneur convoité.
C'est une maman ayant eu recours au don de sperme qui a créé la société GenePeeks. Anne Morris a donné naissance il y a six ans à un garçon atteint d'une maladie génétique très grave, et entrepris de créer un outil pour prévenir les mauvaises combinaisons d'ADN.
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L'intention louable et légitime n'élimine pas pour autant la dangerosité de ce type de simulation, qui pourrait un jour tenter les couples lambda, et qui dériverait forcément vers une quête de l'alchimie parfaite entre ADN pour concevoir l'enfant parfait. Une pure illusion qui n'empêchera pas l'être ainsi conçu de faire une bonne grippe ou de développer un cancer plus tard.
En France, peu de probabilité qu'un tel service soit proposé vu l'encadrement strict de la procréation médicalement assistée (PMA) et du don de gamètes qui se fait toujours de façon anonyme et gratuite.
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