« Sans votre aide, impossible d’agir. Nous lançons aujourd’hui un appel exceptionnel à la générosité de tous : chaque euro est un soutien précieux. » Affaiblie par d’importantes difficultés financières, l’association Ni Putes Ni Soumises vient de lancer un appel aux dons sur son site Internet. L’objectif : éviter la faillite qui la guette.
Le mouvement qui a fêté son dixième anniversaire en avril dernier était essentiellement financé par les subventions du gouvernement. Mais, restrictions budgétaires obligent, ces financements ont été rabotés. « Il y a eu une baisse de 46% des subventions publiques entre 2011 et 20112 et une baisse continue en 2013 », a expliqué à l’AFP Marine Boudsocq, la chargée de communication de l’association, précisant que « plusieurs subventions [leur] ont été refusées » car « la crise financière frappe durement le budget de l’État ». En effet, en 2012, le budget de fonctionnement de Ni Putes Ni Soumises s’élevait à 476 000 euros, dont 309 000 euros d’aides publiques, soit 65%.
Grâce à cet appel aux dons, qui sera également diffusé sur les réseaux sociaux, l’association espère récolter entre 50 000 et 100 000 euros. « On espère vraiment que le public va se rendre compte du côté alarmant de la situation et saura à quel point c’est important de se battre » pour les valeurs « d’égalité, d’indépendance des femmes et de laïcité », insiste Marine Boudsocq ; car, en raison de sa situation « préoccupante », le collectif est aujourd’hui « menacé de disparaître ».
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Volontairement provocateur, le nom du mouvement, créé en 2003, se voulait un « cri de colère » contre le machisme et les violences faites aux filles dans les quartiers populaires. Ni Putes Ni Soumises avait en effet vu le jour après le meurtre de la jeune Sohane Benziane, brûlée vive dans la cave d’une cité de Vitry-sur-Seine (Val de Marne) par un « ami » jaloux.
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