Nathalie Kosciusko-Morizet a dévoilé mardi une partie de son équipe de campagne pour les municipales 2014, en présentant à la presse ses quatre nouveaux porte-parole. Surprise, parmi cette jeune équipe de quadra, aux côtés des conseillers de Paris Vincent Roger et Valérie Montandon et de la secrétaire nationale de l’UMP et adjointe au maire du XVe Agnès Evren, on retrouve Pierre-Yves Bournazel. Élu du XVIIIe arrondissement où il a pris la tête de l’opposition, Bournazel, 35 ans, n’est autre que l’ancien rival de NKM durant la primaire UMP. L’élu n’avait pas épargné l’ex-ministre durant cette campagne, dénonçant son « parachutage » à Paris et l’accusant d’utiliser cette élection comme un « marchepied » de son ambition présidentielle pour 2017. Pierre-Yves Bournazel avait multiplié les tacles envers Nathalie Kosciusko-Morizet, assurant par exemple lors du dernier débat télévisé les opposant : « Moi, je ne cherche pas à être un maire bobo, mais un maire réglo rien qu'au service des Parisiens et de ma ville ». Et une fois sa rivale élue, il n’avait pas hésité à la traiter de tricheuse, distribuant à la presse des « preuves » des irrégularités qui avaient marqué une primaire « conçue pour Nathalie Kosciusko-Morizet ». Suite aux nombreux couacs de cette élection, Bournazel avec même estimé qu'« aucun d’entre nous ne peut aujourd’hui sortir légitime pour affronter la majorité sortante ».
Quelques mois et un revirement à 180 degrés plus tard, Pierre-Yves Bournazel se retrouve donc aux côtés de son ancienne adversaire dans la bataille pour Paris. NKM semble en effet avoir jugé préférable de passer l’éponge, préférant avoir à ses côtés ce jeune ambitieux qui avait réuni 10,75% des suffrages lors de la primaire UMP. Le mot d’ordre est donc « rassemblement ». Depuis hier, celui que l’on surnomme déjà PYB assure ainsi qu’il offrira son « esprit indépendant au service d’une femme libre ». Et la candidate à la mairie de Paris se réjouit de pouvoir bénéficier du soutien de « ce talent » pour les prochains mois.