Les chiffres de l'obésité explosent aux États-Unis, et le coût des assurances maladie ne favorise pas l’accès aux soins. Certains employeurs ont trouvé la solution dans une loi votée sous Obama en 2010 : le « Affordable Care Act » les encourage à récompenser financièrement les salariés qui prennent soin de leur santé, sous forme de primes. Un bénéfice pour l'État, quand on sait qu’en entraînant diabète et autres risques de santé, l’obésité est source d’absentéisme au travail. Cette prime aide les classes moyennes qui n’ont pas d’assurance maladie à accéder aux services de santé.
En parallèle, il a été prouvé que le gain d’argent était une motivation pour maigrir, au même titre que la compétition. La perte de poids rémunérée serait donc plus efficace en groupe qu’individuellement. La revue Annals of Internal Medicine avait publié une étude menée sur deux groupes d’obèses qui avaient chacun un objectif différent. Dans le premier groupe, chaque personne empochait 100 dollars en mincissant assez. Les participants du deuxième groupe recevaient 500 dollars, à partager entre ceux qui avait atteints leurs objectifs. Ce sont ceux du deuxième groupe, mis en compétition, qui ont le plus minci en six mois.
L’obésité est un véritable problème de santé publique aux États-Unis, qui ont le plus fort taux d’obésité au monde. En 2010, le Center for Disease Control and Prevention considérait 35,7% des Américains comme obèses. Les conséquences de la maladie entraîneraient la mort de 100 000 à 400 000 personnes chaque année. En Europe, ce sont les Anglais qui sont le plus touchés. Fin 2012, on compte néanmoins 32,3% de personnes en surpoids en France. Aujourd’hui, la suralimentation tue plus que la malnutrition.
Victoria Houssay
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