D’après une enquête de l’Assurance maladie parue jeudi 21 février, 30 000 patients atteints d’obésité ont eu recours à une opération de chirurgie de l'estomac en 2011 pour maigrir. Un chiffre qui a doublé en 5 ans. Les personnes touchées par l’obésité représentent aujourd’hui 15% de la population adulte et la chirurgie bariatrique est désormais une solution de secours en cas d’échec après un traitement médical. Cependant, elle s'adresse en principe uniquement aux patients atteints d’obésité dite morbide, autrement dit ceux qui ont un indice de masse corporel supérieur ou égal à 40kg/m² (ou 35 avec une maladie associée).
Alors que la pose de l’anneau gastrique ajustable a fortement baissé et ne représente que 25% des interventions, d’autres alternatives s'imposent comme la réduction de l’estomac (gastrectomie) et la dérivation de l’intestin (by-pass). Cependant, ces pratiques ne sont pas sans risque post-opératoire et « peuvent nécessiter un suivie à vie », tient à rappeler le Pr Hubert Allemand, directeur adjoint de l’Assurance maladie. Certaines opérations peuvent entraîner des douleurs, des carences alimentaires ainsi que des troubles digestifs, des dommages collatéraux qui impliquent parfois la prise d'un traitement médical ou de compléments alimentaires à vie.
L'Assurance maladie précise en outre que 30% des femmes et 20% des hommes opérés n’avaient pas besoin de l’être, rapporte Le Parisien. L’Assurance maladie souhaite ainsi encourager la prise en charge médicale et réduire le nombre d'opérations chirurgicales, trop systématiques à son goût.
Alice Bidet
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