Aux États-Unis, les résultats sont tombés : Donald Trump va bientôt revenir à la Maison Blanche pour un nouveau mandat de Président.
Sa réélection avait d'ailleurs été prédit par cette série culte. Malgré ça, du côté du camp Démocrate, l'espoir a laissé place à la stupeur et à la déception. Mais une bonne nouvelle constitue toutefois une petite lueur dans ces temps sombres. Les électeurs ont en effet élu la première personne transgenre au Congrès américain.
Elle s'appelle Sarah McBride, elle a 34 ans. La Démocrate représentera à présent l'État du Delaware à la Chambre des représentants. "Aujourd’hui est une preuve envers les habitants du Delaware que nous sommes un État juste où les électeurs jugent sur les idées des candidats et non sur leur identité", s’est enthousiasmée l'élue, d'après cet article du New York Times.
Jusqu'ici, Sarah McBride siégeait au sénat local de l'État du nord-est du pays. On vous la présentait d'ailleurs dans cet article sur les candidates qui ont marqué l'Histoire des élections américaines. Ses ambitions sont claires : "Nous devons être un pays qui protège la liberté de reproduction, qui garantit des congés payés et des services de garde d'enfants abordables pour toutes nos familles, qui veille à ce que le logement et les soins de santé soient accessibles à tous et qui est une démocratie suffisamment grande pour chacun d'entre nous", écrit-elle dans sa publication X célébrant son élection.
Malgré l'élection historique de Sarah McBride au Congrès, les minorités américaines resteront malheureusement les premières cibles de la politique ouvertement sexiste et lgbtiphobe d'un gouvernement présidé par Donald Trump. Et les droits des personnes transgenres constituaient un sujet brûlant tout au long de la campagne présidentielle.
En août dernier, Trump accusait par exemple Kamala Harris d'être une "activiste trans radicale". Cela faisait suite à la misogynie à laquelle faisait face la championne de boxe algérienne Imane Khelif aux Jeux Olympiques. Alors que Donald Trump propageait de fausses accusations à l'égard de l'athlète, affirmant à tort que celle-ci était transgenre, il en profitait pour critiquer son adversaire : "Kamala Harris est la candidate qui laisse les hommes battre les femmes au nom de la tolérance". Cela en dit déjà long sur la transphobie du politicien.
Mais déjà en 2018, Donald Trump confirmait qu'il envisageait de "restreindre la définition légale du genre, pour en faire un état immuable et biologique", peut-on lire dans un article du Monde. A l'époque, son gouvernement souhaitait "définir très strictement l’identité de genre comme étant liée aux organes sexuels à la naissance", révélait une note interne du ministère américain de la Santé, que le New York Times avait pu consultée. Si cette mesure venait à être prise : les personnes transgenres n'auraient plus la possibilité de se faire reconnaître par les administrations américaines.
Si Sarah McBride a gagné la bataille contre son opposant Républicain James Whalen III, et pourra désormais siéger au Congrès des Etats-Unis... elle n'a donc certainement pas encore gagné les nombreux combats qui attendent les USA.