Pour peu que vous soyez fans de chats ou que vous passiez pas mal de temps à zoner sur Internet, vous êtes forcément tombé sur cette compilation de chats frisant l'arrêt cardiaque lorsque leur regard croise un pauvre concombre posé au sol.
Le modus operandi est souvent le même : le matou est occupé, généralement en train de manger, quand soudain il aperçoit un concombre à côté de lui. Si certains chats semblent se ficher du légume comme de leur première croquette, la plupart fait quand même un bon de plusieurs mètres qui ne manque pas de nous faire rigoler.
La preuve :
Mais pourquoi les chats sont-ils à ce point effrayés lorsqu'ils aperçoivent un concombre ? Le quotidien britannique The Telegraph s'est posé très sérieusement la question et interrogé un spécialiste du comportement animal. Pour le Dr Roger Mumford, la réaction des chats "est due à la nouveauté et à la surprise de trouver un objet insolite, placé à leur insu par leur maître alors qu'ils ont la tête baissée dans leur bol de nourriture." Ce qui leur fait peur, ce n'est pas le concombre en lui-même, mais ce qu'il pourrait être. "Les chats se méfient de l'inconnu : le concombre pourrait représenter le danger d'un serpent ou d'un autre prédateur. Je soupçonne qu'ils auraient la même réaction devant une fausse araignée, un poisson en plastique ou un masque à visage humain".
D'autres spécialistes du comportement animal ne trouvent en revanche pas que l'idée de surprendre son chat avec un concombre soit hilarante. "Si cela cause du stress à votre animal, ce n'est probablement pas une bonne chose", affirme la comportementaliste Jill Goldman . "Si vous le faites pour rire, cela me fait douter de votre humanité."
D'ailleurs, provoquer une peur bleue à son animal pourrait bien altérer irrémédiablement la confiance qu'il a placée en vous. Selon Pam Johnson-Bennett, qui a écrit Pensez comme un chat, les chats voient dans le lieu où ils s'alimentent un endroit de sécurité et de confort. En mettant des concombres derrière eux alors qu'ils mangent, leurs maîtres les confondent et risquent de les éloigner du foyer. "C'est vraiment quelque chose de cruel à faire", conclut Pam Johnson-Bennett.