Angela Merkel, Beyonce, JK Rowling, Oprah Winfrey, nombre de femmes régulièrement classées parmi les personnalités les plus puissantes de la planète sont les aînées de leurs fratries. Un hasard ? Pas vraiment, selon la récente étude publiée par l’institut de recherche de l’université d’Essex et menée par la chercheuse Feifei Bu, ainsi que le rapporte le Daily Mail.
En effet, l’enquête a montré qu’être à la fois femme et premier-né de sa famille permettait de développer une ambition beaucoup plus prononcée que le reste de la fratrie. Ainsi, les aînées seraient-elles en moyenne 13% plus ambitieuses que les aînés garçons, sachant que les aînés des deux sexes ont d’ores et déjà 16% de chances supplémentaires que leurs successeurs d’être diplômés du secondaire. La différence selon les genres s’explique par les récents résultats qui ont montré qu’aux Etats-Unis, aujourd’hui, 40% des femmes de 21 à 30 ans étaient diplômées contre 31% des hommes – ceci n’atténuant nullement les inégalités salariales encore et toujours observées dans tous les secteurs, et particulièrement aux sommets des pyramides hiérarchiques.
Quant à la suprématie scolaire des premiers-nés, elle trouverait son origine dans le traitement éducatif des parents eux-mêmes envers les différents enfants de la famille. Une enquête menée par Laure Moguérou montre en effet que 49% des aînés disent avoir fait leurs devoirs avec leurs pères contre 30% des cadets et 38% des benjamins. Les mamans ne sont pas en reste puisque 72% des aînés déclarent avoir travaillé avec leur mère contre 58% des cadets et 68% des benjamins. Plus entouré, seul enfant à avoir été un jour « unique » et, souvent, miroir de la réussite fantasmée de ses géniteurs, l’aîné bénéficierait ainsi d’un traitement si particulier que son avenir professionnel y serait statistiquement lié.
>> Aîné, cadet, benjamin : le rang de naissance influence la personnalité <<
Les seconds, plus libres, bénéficiant de moins d’attention de la part de parents fatigués et davantage « blasés », subiraient ainsi moins de pression quant à leur réussite scolaire. Les premiers pas, les premiers mots, les premiers dessins, le premier jour d’école seront ceux de l’aîné. Le cadet, lui, sera élevé par un parent différent, pas moins aimant mais moins attentionné peut-être, moins stressé sûrement. L’écart d’âge viendrait a priori tempérer ces résultats puisque Feifei Bu a constaté que lorsque celui-ci était supérieur à quatre ans, le gap entre résultats de l’aîné et de ses successeurs tendrait à s’atténuer.
Notons toutefois que si le rang de naissance influence indéniablement la réussite scolaire et la personnalité, il n’influe nullement sur le bonheur de chacun. Quant aux frères et sœurs de cette fameuse aîné chouchoutée, qu’ils se réjouissent, car il est également prouvé que grandir avec une sœur rend plus apte au bonheur.