Alors que le gouvernement a annoncé mardi une baisse des prix des carburants de six centimes par litre, la présidente du Medef, Laurence Parisot a estimé sur le plateau de France 2, que « ça ne peut être qu'une solution provisoire qui permet d'avoir un peu d'air, un temps pour respirer ».
Selon elle, le mécanisme prévu pour trois mois va nuire aux finances publiques et aux distributeurs. « Ce n'est pas très bon pour les finances publiques de l'État » et « ce n'est pas très bon non plus pour les entreprises qui distribuent, qui sont obligées de comprimer leurs marges au risque même d'être à perte pendant quelques mois ».
Laurence Parisot appelle, elle, plutôt à « investir massivement » dans la recherche sur les moteurs moins gourmands et les énergies nouvelles et notamment sur les gaz de schiste, une source d'hydrocarbures potentielle, dont l’exploitation est controversée. « Il ne faut pas interdire le débat comme certains voudraient le faire à gauche comme à droite », a-t-elle insisté.
Christophe de Margerie, le PDG du groupe Total, interrogé sur RTL, a lui estimé qu’il « ne peut pas faire plus parce que nous sommes limités par nos marges, et cette fameuse histoire de vente à perte ». Il a par ailleurs confirmé que si les cours mondiaux du pétrole brut continuaient de grimper, le prix à la pompe s’en ressentirait.
Source : AFP
Crédit photo : AFP
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