Arnold DeAndre est un jeune noir américain de 18 ans, scolarisé au lycée Barber Hill, au Texas. Bon élève, il devait être diplômé prochainement. Seul hic qui, pour l'administration, l'emporte sur ses notes : il porte des dreadlocks. Et d'après l'établissement, cela est contraire au règlement intérieur et au code vestimentaire appliqué aux élèves. On lui a donc demandé de couper ses cheveux sans quoi il ne pourrait pas participer à la remise des diplômes. Arnold DeAndre refuse. Pour lui, ses dreadlocks représentent davantage qu'une simple coupe de cheveux.
Le lycéen, qui souhaite se tourner vers une carrière de vétérinaire, l'explique d'ailleurs sur le plateau du Ellen Show, animé par Ellen DeGeneres qui a souhaité lui donner la parole : "C'est vraiment important pour moi parce que mon père est de Trinidad", déclare-t-il. "Et cela fait partie de notre culture et de notre patrimoine. Et je souhaite vraiment que l'école soit ouverte à d'autres cultures. Ne vous contentez pas de nous exclure mais de nous comprendre".
A Barber Hill, seulement 3,1 % des élèves sont noir.es. Et la discrimination se fait ressentir : "Il y a beaucoup de filles avec des cheveux longs dans mon école", poursuit Arnold DeAndre. "Mais si les filles peuvent avoir des cheveux longs, pourquoi pas moi ?"
Aux Etats-Unis, la discrimination envers les cheveux crépus est telle que son interdiction a dû être spécifiquement adressée dans la loi californienne, qui est ainsi devenu le premier Etat à lutter contre.
Émue par le jeune homme, Ellen DeGeneres s'adresse alors à l'école face caméra pour tenter de les faire revenir sur leur décision injuste : "Je vous en supplie... Cet enfant est un bon enfant. Il mérite d'être diplômé, de marcher avec tous les autres enfants. C'est un bon gars. Je vous invite simplement à faire ce qu'il faut".
Mais ce n'est pas tout, au-delà de sa prise de position, Ellen a une surprise pour Arnold. Alicia Keys débarque sur le plateau pour le féliciter, et lui donner un cadeau qui changera certainement sa vie. "Je suis super fière de toi pour avoir défendu ce que tu sais être juste", lui confie-t-elle. "Et je sais que l'école doit prendre la bonne décision". La chanteuse lui tend ensuite un chèque de 20 000 dollars, expliquant qu'elle souhaite financer une partie de sa scolarité et ainsi investir dans sa "grandeur". Un retournement de situation bien mérité qui, on l'espère, fera réfléchir l'administration de Barber Hill.