Portraits
Rencontre avec Matthieu Pinon et Mickaël Bizouati, créateurs des Insurgés
Publié le 24 novembre 2011 à 09:00
Par Marion Roucheux
Revisiter les codes du caleçon masculin : telle est l'ambition de la jeune marque de sous-vêtements pour homme Les Insurgés. À sa tête, les associés trentenaires Matthieu Pinon et Mickaël Bizouati, deux « consommateurs insatisfaits » qui ont pris les choses en main.
Rencontre avec Matthieu Pinon et Mickaël Bizouati, créateurs des Insurgés Rencontre avec Matthieu Pinon et Mickaël Bizouati, créateurs des Insurgés
La suite après la publicité


Lorsque Matthieu Pinon et Mickaël Bizouati se rencontrent au Mexique en 2004 où ils effectuent un MBA, ils ont tous les deux l’envie de travailler dans le secteur de la mode et du prêt-à-porter. « En parler ensemble nous a permis de développer l’idée d’une marque de caleçons à contre-courant, pour assurer aux hommes du style jusque dans leurs sous-vêtements », raconte Matthieu.

Les deux associés commencent par travailler le business plan en amont : à partir du mois de mai 2010 ils effectuent l’étude de marché et analysent la viabilité du projet. Une fois que l’analyse préliminaire de la société s’avère concluante, Matthieu et Mickaël quittent leur emploi respectif fin 2010. Les associés apportent un capital de démarrage de 15 000€ de fonds propres, complété par un emprunt à la banque d’environ 50 000€. « Puis Paris Initiative Entreprise nous a fourni un apport de 16 000€ avec la garantie prêt bancaire d’Oséo », explique Mickaël.

En janvier 2011, le duo dépose la marque Les Insurgés puis passe à la mise en place opérationnelle de la société. « Nous avons travaillé avec une styliste indépendante forte d’une expérience de près de 15 ans dans le sous-vêtement masculin », souligne Matthieu. La première production est réalisée courant juillet 2011. En parallèle les associés lancent le site de la marque. « Nous avons démarré la vente en ligne avec 13 modèles proposés à 29,90€ », raconte Mickaël.

Depuis, les commandes sont sans cesse en progression. Quant au modèle de distribution, les Insurgés misent à la fois sur le e-commerce, à travers leur propre site et des sites multimarques en ligne, et sur des points de vente physiques, comme les Galeries Lafayette. « Avant d’avoir une collection et des modèles suffisamment étendus pour ouvrir une boutique à notre nom », sourit Matthieu. Les associés tablent sur un chiffre d’affaires d’environ 100 000 euros sur la première année.

En attendant, Les Insurgés s’engagent en développant le concept de l’arrondi de facture : « au moment de l’achat en ligne, nous proposons aux clients d’arrondir la facture au montant supérieur », expliquent les associés. Les sommes ainsi touchées sont reversées à l’association Pure Project pour la reforestation au Pérou. Une marque de caleçons avec du style et des idées, Les Insurgés ont assurément du caractère.

Leurs conseils
Prendre du plaisir dans le projet
Persévérer
S’associer avec quelqu’un aux compétences complémentaires

Leur bio
Matthieu Pinon :
25/04/1981 Naissance à Toulouse
01/07/2005 Premier emploi comme consultant
01/05/2010 Première discussion de création de sous-vêtements avec Mickaël
31/12/2010 Quitte Lancel
19/07/2011 Ouverture du site www.lesinsurges.com

Mickaël Bizouati :

13/04/1982 Naissance à Toulouse
01/09/2004 Rencontre avec Matthieu à Mexico (MBA)
01/03/2006 Directeur financier à Mexico
30/10/2010 Quitte Arkema
26/01/2011 Dépôt de la marque Les Insurgés

Retrouvez tous les lundis nos portraits de créateurs dans le Parisien Economie

VOIR AUSSI

Portrait de Garance Broca, créatrice de Monsieur Lacenaire
Ils exportent l'espadrille à la française
Be2store : ils se sont lancés dans la délégation e-commerce
Pénélope Blanckaert, experte dans les ventes aux enchères de mode

Mots clés
Portraits mode créer une entreprise homme travail
Les articles similaires
Dernières actualités
Joker 2 : Joaquin Phoenix refuse de répondre à un journaliste en conférence (et explique pourquoi) play_circle
cinéma
Joker 2 : Joaquin Phoenix refuse de répondre à un journaliste en conférence (et explique pourquoi)
20 novembre 2024
Florence Pugh a fait congeler ses ovocytes à 27 ans : elle témoigne play_circle
Santé
Florence Pugh a fait congeler ses ovocytes à 27 ans : elle témoigne
20 novembre 2024
Dernières news