La cause de la mort de 36 sangliers sur une plage bretonne en juillet dernier aurait enfin été trouvée. Le rapport rendu par l’Ineris confirme en effet le rôle du gaz toxique dégagé par les algues vertes en décomposition dans la mort des animaux dans l’estuaire du Gouessant, dans les Côtes d’Armor. L’Ineris juge en effet « l’hypothèse d’une intoxication par l’H2S comme hautement probable ». Des analyses d’air effectuées dans la baie ont permis d’établir la présence massive de gaz H2S, allant jusqu’à 3 000 mg/m3 à la source quand la vase ou les algues vertes étaient foulées, un taux pouvant provoquer la mort quasi-immédiate d’un homme.
D’autres analyses, effectuées dans l’air ambiant, ont fait apparaître localement des mesures de H2S « supérieures au bruit de fond local », mais sans danger pour les populations avoisinantes. Selon les chercheurs, « sous réserve de la poursuite du ramassage des algues dans les lieux accessibles, et de l’interdiction de l’accès aux zones peu accessibles (...), les risques pour les populations ne semblent pas préoccupants ».
Les autopsies des animaux avaient révélé une forte concentration d’hydrogène sulfuré dans leurs poumons, une hypothèse confirmée mais qui n’empêche pas certaines organisations agricoles de contester le rôle joué par les algues vertes dans ces décès. Les associations Sauvegarde du Penthièvre et Sauvegarde du Trégor ont quant à elles annoncé le dépôt d'une « plainte pour mise en danger de la vie d'autrui » dans l'estuaire du Gouessant.
Claire-Marie Allègre
(Source : AFP)
Crédit photo : AFP
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