Pour beaucoup, il était l'incarnation du du groupe One Direction, boys band mythique qui a vu éclore Harry Styles - avant la carrière solo majestueuse que l'on sait et ses facéties fashion que nous relatons ici. Le chanteur britannique Liam Payne vient de disparaître à 31 seulement, des suites d'une chute survenue depuis le troisième étage de son hôtel. L'accident s'est déroulé en Argentine. Auteur-compositeur et guitariste, la voix du tube "What Makes You Beautiful" devait sortir un troisième disque solo très bientôt, rappellent nos confrères de Purecharts.
Seulement voilà, derrière cette tragédie, un autre fléau se déploie, inattendu : le harcèlement virulent que subit depuis des heures entières son ex-fiancée, Maya Henry. Une virulence qui s'exprime depuis l'annonce du drame, sans grand respect pour la moindre condoléance. Les fans du chanteur s'efforcent effectivement d'insulter et de menacer la jeune femme, qui est vidéaste et comédienne.
Jusqu'à lui souhaiter le pire, la faire culpabiliser, lui dire qu'elle doit se sentir "heureuse" de cette nouvelle, ou bien encore... La pointer du doigt comme principale responsable de cette disparition. Oui oui, vous avez bien lu. Mais pourquoi tant de haine ? Et de misogynie ?
Cela s'explique justement par ceci : la misogynie.
En fait, Maya Henry avait intenté il y a peu une action en justice à l'encontre du célèbre chanteur, aux côtés duquel elle a formé un couple deux ans durant. Conjoint qui souffrait de problèmes d'alcool et d'une attitude décrite comme impulsive, et avait même été admis dans un centre de désintoxication pour son addiction. Suite à leur rupture, la jeune femme ainsi que son entourage auraient été harcelés, par textos, appels téléphoniques... Elle en témoigne depuis 2021.
Mais elle avait également exigé une ordonnance restrictive contre ce dernier. Démonstration d'une certaine toxicité de la fanbase (doux euphémisme), les internautes pointent désormais du doigt une jeune femme ayant poursuivi des démarches bien connues des victimes de relation d'emprise et de violences conjugales à travers le monde.
On rappelle que l'emprise dans le couple est une forme de dépendance très forte, non pas de l'amour, mais "un sentiment empreint de culpabilité", comme en témoigne une victime de relation toxique, auprès de Terrafemina. Elle peut prendre plusieurs formes, sentimentale, financière (un fléau dénoncé par l'écrivain Edouard Louis dans cette interview) et par-delà les violences provoquées, renvoie à tous types de manipulations psychologiques, souvent très insidieuses.
Mais à travers ce harcèlement en ligne, Maya Henry est surtout victime d'un stéréotype bien sexiste, celui de "l'ex folle". Cette ex conjointe décrédibilisée, raillée, insultée, sans cesse mise dans l'ombre de son ex compagnon, comme si ce qu'elle décrit devait sans cesse être euphémisé, ignoré, ou tout simplement, perçu comme mensonger.
Un phénomène minutieusement taclé par Juliette Arnaud dans cette prise de parole...