"Les jeunes sont vraiment des pigeons qu'on sert à attraper pour les quarante prochaines années". C'est sur ces paroles sans filtre que le docteur Loïc Josseran, président de l'Alliance Contre le tabac, s'est exprimé dans les pages du Parisien au sujet d'une tendance qui suscite perplexité et inquiétude : la "Puff".
La "Puff", c'est une e-cigarette jetable vendue pour 8 à 12 euros, qui ferait actuellement fureur auprès des collégiens et lycéens, lesquels en achètent sur Internet ou dans les bureaux de tabacs. Son point fort ? Son prix, et son goût. Comme le relate le quotidien, cette vape déploie une variété de saveurs "bonbon" : fruits rouges, ananas, marshmallow... Les emballages sont eux aussi semblables à ceux des confiseries. Un marketing particulièrement habile pour attirer les jeunes. Pourtant, comme toutes les cigarettes électroniques, ce produit est strictement interdit aux moins de 18 ans.
"Il y a une étape nouvelle de franchie dans l'attrait que peut avoir ce genre de produit", observe Loïc Josseran.
"Il y a des gars sur TikTok qui ont commencé à dire 'Ouais c'est trop bon, on en achète tout le temps, c'est mieux que les clopes' et du coup l'effet de mode il a pris", témoigne un adolescent au Parisien. Une tendance initiée et boostée par les réseaux sociaux.
Précision de poids à ajouter, ces "puffs" renfermeraient jusqu'à 1,7 % de la nicotine. "C'est un vrai piège. Très vite ça rend addict à la nicotine. Ce n'est pas tant et uniquement la teneur en nicotine, c'est la façon dont on va l'absorber. On est sur un produit sur lequel on va pouvoir tirer très fort très vite", déplore le président de l'Alliance Contre le tabac.
Un phénomène à surveiller de près donc.