En juillet 2011, alors en voyage universitaire en Argentine, Cassandre et Houria disparaissent. Deux semaines de recherches plus tard, les corps des deux étudiantes, rouées de coups, violées et exécutées, sont retrouvés par un randonneur dans un parc naturel à Salta, à 1600 kilomètres au nord-ouest de Buenos Aires. Alors que le coup d’envoi du procès des assassins présumés des deux jeunes femmes sera donné dans quelques jours, de nombreuses parts d’ombres persistent.
Cassandre et Houira, 29 et 23 ans, étaient parties visiter cette réserve naturelle sans se douter de ce qui aller leur arriver. Trois hommes de la région, Gustavo Lasi, Daniel Vilte et Santos Vera se rencontrent sur les sentiers de la Quebrada et croisent par hasard les Françaises. « Lasi est le seul à avoir reconnu un viol (celui d’Houria) et à s’être confessé à la police après son arrestation, notamment pour charger les autres mis en examen », rapporte le journal Libération. Lasi sera rapidement retrouvé par les enquêteurs. Il avait introduit la puce du téléphone portable d’Houria dans un portable local.
Les trois hommes auraient battu, agressé sexuellement et tué Cassandre et Houria. Selon le parquet argentin, « deux coups de feu sont d’abord tirés à l’aide du revolver de Vilte pour impressionner les victimes. Les deux femmes sont ensuite violées à plusieurs reprises par Lasi et Vera, dont les ADN sont retrouvées dans les deux corps », ajoute le quotidien. Les trois hommes vont alors dissimuler leurs armes et les objets appartenant aux Françaises. Après l’autopsie réalisée en France, de nouvelles empreintes génétiques masculines sont retrouvés sur les habits de Cassandre, qui n’a toujours pas été identifié. Autre part d’ombre, le policier, qui a procédé à l’arrestation des principaux suspects en août, s’est suicidé le 24 novembre avec son arme de service.