"Je ne suis pas une top-model. Je suis une surfeuse", se défend l'athlète de 31 ans. Et pour cause : en treize ans de carrière professionnelle, elle n'a jamais réussi à décrocher un véritable contrat avec un sponsor en raison de son physique jugé pas assez "féminin". Et cela, malgré son statut de numéro 1 au Brésil. Un problème que la femme de 31 ans aborde dans un reportage de la BBC diffusé dernièrement.
"Quand elles travaillent avec des femmes, les marques de surf recherchent des surfeuses qui soient aussi des top-models. Alors, si vous ne rentrez pas dans cette case, vous vous retrouvez sans sponsors. Et c'est ce qui m'est arrivé. [...] Les hommes, eux, n'ont pas ce problème", explique-t-elle.
Si pour la plupart des surfeurs, leur principal source de revenus provient du sponsoring, Silvana Lima, elle, a dû se résoudre à créer un élevage de bouledogues français pour financer sa carrière. Elle a même été jusqu'à créer en 2014 l'association "Silvana Free" pour récolter des fonds grâce à l'aide de ses fans et pouvoir vivre de sa passion. Une situation grotesque qui prouve encore une fois que la femme est avant tout jugée sur son physique et cela peu importe ses performances.
Car, si Silvana est bien loin de l'image caricaturale que l'on a des surfeuses - blondes et sexy - elle n'en reste pas moins une athlète d'un niveau incroyable. Silvana a notamment été deux fois vice-championne du monde en 2008 et en 2009.
Si elle a aujourd'hui trouvé le soutien d'une marque, elle ne compte pas pour autant changer. "Je pourrais me faire des implants mammaires, teindre mes cheveux, porter des lentilles de contact pour avoir yeux bleus... Mais ce serait tellement bizarre, personne ne me reconnaîtrait. Ce ne serait pas moi."
Mais la Brésilienne n'est pas la première à critiquer le sexisme dans son sport. Déjà en 2015 par exemple, la Française Pauline Ado se moquait des stéréotypes dans une courte vidéo satirique la mettant en scène en bikini rose fuschia et chaussures à talons.