Un scandale de plus pour Spanghero, entreprise de Castelnaudary (Aude) spécialisée dans le commerce de viande et de plats cuisinés qui était déjà impliquée dans les tromperies sur la viande de cheval vendue pour du bœuf. Les services vétérinaires ont trouvé dans les entrepôts de Spanghero 57 tonnes de viande de mouton britannique. Problème : cette viande est séparée mécaniquement, un procédé interdit dans l’Union Européenne depuis l’affaire de la vache folle en 2001, des éclats d’os ou de moelle porteurs d’éventuelles infections pouvant se retrouver dans la viande. Si le procédé de découpe n’était indiqué nulle part dans les commandes, il aurait néanmoins été possible de l’identifier à l’œil nu. La viande séparée mécaniquement ressemble en effet d’avantage à une « pâte » de viande, graisse et cartilage qu’à de la viande hachée classique.
L’entreprise Spanghero a fait savoir par un communiqué qu’elle avait reçu de la viande « présumée conforme à la commande ». Le nom d’un négociant néerlandais qui était déjà ressorti dans les tromperies sur la viande de cheval apparaît encore : Jan Fasen, propriétaire du courtier Draap Trading, avait facturé à Spanghero les 57 tonnes de marchandises. La viande devait entrer dans la composition de merguez ou de charcuterie. Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire, a indiqué à l’AFP le rappel par Spanghero de tous les produits pouvant avoir été fabriqués par cette viande.
Victoria Houssay
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