L’accident était survenu dans la nuit du 20 au 21 août dernier. L’écrivain et voyageur Sylvain Tesson avait fait une chute de plus de dix mètres alors qu’il escaladait le chalet de l’un de ses amis à Chamonix. Le quadragénaire fêtait à sa manière la remise de son dernier manuscrit, Berezina, aux éditions Guérin. Cinq mois et demi après cette chute et du traumatisme crânien qu’elle avait causé, Sylvain Tesson a choisi le plateau d’« On n’est pas couché » sur France 2 pour sa première apparition télévisée. Souffrant d’une paralysie faciale, il a raconté à Laurent Ruquier les circonstances de son accident.
« J’ai commis une maladresse. Je me suis cassé la gueule, d’une gouttière. Ce n’était pas du tout glorieux et ça m’a causé quelques problèmes d’ordre physique. Mais ça y est, je suis en train de me remettre », a déclaré l’écrivain, parlant de la stégophilie comme d’une ancienne passion. « Les choses vont malheureusement un peu changé », assure-t-il. Et de poursuivre : « Je suis resté dans le coma une dizaine de jours et puis après je me suis réveillé, j’ai repris mes esprits. Je n’ai pas récupéré grand-chose car heureusement, le niveau était suffisamment bas pour être récupérable », ironise-t-il. Et puis après, j’ai fait un peu de rééducation physique, j’ai été très bien soigné ».
Stégophile averti, surnommé le « prince des chats » au sein d’un cercle d’acrobates, Sylvain Tesson aimait escalader les toitures et notamment les cathédrales. Mais sur le plateau de France 2, il a révélé qu’on ne l’y reprendrait plus. « C’était une sorte de démon qui naissait en moi. Il y en a qui montent sur les tables, qui chantent et qui disent des horreurs. Moi, je grimpais dès que j’avais un coup dans le nez », confie-t-il, assurant parfaitement le caractère irresponsable de son comportement. « C’était une grimpette un peu idiote, c’était adolescent. Je faisais de la grimpette comme ça sur les toits et les gouttières et j’ai fini par trébucher. Je ferais encore de l’escalade mais dans des dispositions plus classiques », a finalement assuré celui qui n’entend pas pour autant tiré un trait sur l’alpinisme.