Les Effrontées. C'est le nom d'une collection documentaire à retrouver sur France 2 les 8 et 15 mai prochains à 23h. L'idée ? S'attarder sur la place des femmes dans le cinéma, l'espace de quatre volets thématiques de cinquante minutes. Leur place dans l'industrie donc (combien de réalisatrices ?), mais aussi la sexualisation des actrices dans la culture populaire et les violences sexistes au sein de ce milieu patriarcal.
Parés de titres éloquents ("Où sont les femmes ?", "Sois belle et tais toi !", "Le bal des actrices" et "Girls Power!") ces quatre documentaires prendront le pouls de l'industrie du cinéma cinq ans après la révolution féministe #MeToo. Quels changements observés depuis ? Et quelles discriminations, stéréotypes et barrières pèsent encore sur les comédiennes, les scénaristes, les réalisatrices, les actrices ? Les Effrontées s'attardera aussi sur l'expérience des femmes de l'ombre, notamment les techniciennes, trop peu évoquées et médiatisées.
"A travers le cinéma, c'est évidemment toute la société́ française que l'on regarde. Nous avons eu la chance de pouvoir explorer tous ses champs, du plus confidentiel au plus grand public. La place des femmes et leur combat se jouent partout et par toutes", tease à ce titre la productrice Muriel Meynard.
Un état des lieux critique donc, rappelant notamment que seulement 20% des producteurs sont des femmes en France. Mettre en évidence ce qui stagne dans le milieu du cinéma, mais aussi l'expérience de toutes celles qui participent à faire bouger les lignes de l'industrie : voilà l'intention de cette série documentaire polyphonique, qui interroge aussi bien l'inclusion des femmes et leur représentation à l'écran (enjeu des deux premiers volets) que le vécu des actrices et la possibilité d'une sororité entre professionnelles (enjeu des deux derniers).
Pour ce faire, les épisodes proposent des entretiens avec de grandes personnalités du cinéma hexagonal, menés par Daphné Roulier, par ailleurs également voix off de cette série. Les Effrontées, développe le communiqué de presse, entend participer à travers ces quatre épisodes "à l'évolution des mentalités sur les discriminations subies par les femmes et donner la parole à celles qui contribuent à faire changer le cinéma".
Vivement.