Vous pensiez que le fait d’être confortablement installé(e) derrière votre bureau de 9 heures à 18 heures vous préservait des problèmes de peau ? Détrompez-vous. En effet, de la même manière qu’exposer au soleil une peau qui n’y a pas été préparée augmente les risques de coups de soleil (et par conséquent de cancer de la peau), les employés de bureaux ont également plus de risques de développer des mélanomes, si l'on en croit une étude publiée sur le site Medical Hypotheses. En effet, selon les chercheurs, parce qu’ils sont enfermées toute la journée et ne voient que très rarement la lumière du jour, ces salariés souffrent bien souvent d’une carence en vitamine D, celle-la même qui renforce le système immunitaire. Résultat : le week-end ou pendant les vacances, les bains de soleil prolongés constituent de véritables agressions pour une peau qui n’y est pas habituée.
C’est une étude publiée dans le très sérieux Journal of the American Medical Association qui l’affirme : le risque de développer un mélanome, le cancer de la peau le plus dangereux, est multiplié par deux chez les personnels navigants des avions. En cause, l’exposition accrue aux rayons ultraviolets à laquelle les pilotes et personnel à bord sont exposés. En effet, avec l’altitude, le rayonnement UV augmente. Résultat, en vol, à 9 000 mètres (altitude habituelle pour les avions de ligne), l’exposition via le cockpit et les hublots est deux fois plus importante par rapport au sol. Les chercheurs indiquent également que le rayonnement UV est encore renforcé lors de vols au-dessus des nuages, lesquels renvoient jusqu’à 85 % des rayons UV. Autant de raisons pour lesquelles le risque de mélanome est en moyenne deux fois plus important parmi les pilotes, les hôtesses de l’air et les stewards que dans la population générale. Et, pire, ce risque augmente proportionnément au nombre d’heures de vol totalisées.
En tentant quotidiennement de sauver le maximum de victimes d’incendies, les soldats du feu prennent certains risques insoupçonnés. En effet, l’exposition constante aux fumées et vapeurs toxiques détériore l’ADN de l’épiderme et augmente les risques de se voir diagnostiquer un cancer de la peau. Cette découverte est le résultat d’une recherche menée auprès de 30 000 pompiers américains et publiée dans la revue Occupational & Environmental Medicine.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce n’est pas la fumée des pots d’échappement des autres véhicules qui est ici en cause, mais le soleil – et surtout les rayons UV – qui traversent les surfaces vitrées des camions et taxis. « Les personnes qui travaillent dans le transport sont particulièrement soumises aux méfaits du soleil, qu'il s'agisse de camionneurs, de chauffeurs de taxi ou conducteurs de train, par exemple », a expliqué à Yahoo Julius Few, chirurgien esthétique exerçant à New York et Chicago. Résultat : des rides précoces et une peau qui perd en élasticité. En 2013, une étude publiée dans le Journal of the American Academy of Dermatology révélait d’ailleurs que les automobilistes effectuant de longs trajets, vitres ouvertes et le coude nonchalamment posé sur la portière de leur véhicule étaient particulièrement exposés aux coups de soleil et à ses conséquences. Selon cette même étude, 53% des cancers de la peau se développeraient d'ailleurs du côté gauche, dit conducteur.
En 2011, une étude réalisée par la MSA, la sécurité sociale agricole, révélait une surmortalité de la population agricole des suites de cancers de la peau, à raison de 1% chez les hommes et de 6% chez les femmes. En effet, comme les marins ou les ouvriers du bâtiment, les agriculteurs sont davantage soumis aux risques des cancers de la peau en raison d’une exposition quotidienne au soleil (et aux rayons UV), sans protection bien souvent. En outre, leur peau est aussi agressée par leur propre transpiration, cette dernière augmentant la photosensibilité et les risques de brûlures. S’agissant des ouvriers de raffinerie, l’Académie américaine de Dermatologie leur recommande de se méfier de la nocivité des hydrocarbures. Elle leur conseille ainsi de « se laver consciencieusement et à intervalle régulier pour débarrasser la peau de ces hydrocarbures ».