Variante : « Le montant du salaire que vous me proposez est bien en deçà du marché, non ? »
Il est toujours tentant, lorsque l'on postule à un poste, de s'enquérir de la rémunération. Toutefois, sauf si le recruteur vous demande quelles sont vos prétentions salariales, mieux vaut attendre le second entretien pour demander combien vous toucherez exactement. Il ne faut pas perdre de vue qu'un premier entretien sert avant tout au recruteur à cerner vos compétences et à vous présenter les missions qui incombent au poste.
La bonne attitude : Plutôt que de poser d'emblée la question du salaire, il est plus judicieux de détourner habilement la question en demandant, par exemple, quelle est la politique de rémunération globale de l'entreprise : primes, plans de participation et d'intéressement… Si vous parvenez à obtenir, l'air de rien, une réponse, vous en saurez probablement aussi un peu plus sur le montant qu'affichera votre bulletin de salaire à la fin du mois.
Variante : « Combien valent les titres restaurant ? Car dans le quartier, ce n'est pas donné ! »
La question des avantages sociaux est toujours délicate à aborder en entretien. De nombreux responsables RH la considèrent comme facultative, voire comme carrément mal venue, d'autant plus si elle est abordée lors du premier entretien. Au cours de celui-ci, vous devez avant tout montrer au recruteur ce que vous pouvez apporter à l'entreprise, et non pas l'inverse !
La bonne attitude : La question des avantages sociaux de la boîte dans laquelle vous postulez peut être abordée, à condition de le faire avec habileté. Vous souhaitez savoir si vous disposerez d'une mutuelle d'entreprise ou bénéficierez de RTT ? Si le courant passe bien avec le recruteur, vous pourrez alors éventuellement tenter d'aborder le sujet en fin d'entretien. L'essentiel est que ces avantages sociaux ne soient pas perçus comme primordiaux dans votre envie de décrocher le poste. Aussi, plutôt que de demander à brûle-pourpoint les avantages sociaux dont disposent les employés, essayez de reformuler votre question : « Voyez-vous des points particuliers à me signaler en termes d'avantages hors salaires ? »
Variante : « Aurai-je le droit de prendre des vacances cette année ? Car j'ai déjà un voyage de trois semaines prévu en septembre … »
Aïe, aborder un entretien d'embauche en posant la question des congés est particulièrement mal venu auprès des recruteurs. Signe ultime de non-motivation, voire de fainéantise, la question des congés pourrait vous discréditer totalement, même si vous aviez jusque-là le profil idéal.
La bonne attitude : Si connaître à l'avance le nombre de semaines de congés auxquelles vous aurez droit vous taraude, attendez tout de même d'avoir été recontacté par le recruteur avant de lui en parler. Et si vous avez un séjour prévu et que vous ne pouvez (ou ne voulez) pas l'annuler, c'est la même chose. Mieux vaut attendre la prochaine étape de recrutement pour aborder le sujet des vacances, à moins évidemment que le recruteur ne vous pose la question en entretien. Dans ce cas, soyez honnête en lui disant que vous avez déjà planifié vos vacances. Cela vous évitera à tous les deux des mauvaises surprises une fois votre embauche finalisée.
Variante : « On m'a dit que Madame Machin était très exigeante, c'est vrai ? »
Si vouloir connaître son supérieur hiérarchique direct et se renseigner sur ses méthodes de management est une bonne idée, mieux vaut éviter les questions trop frontales qui sonnent comme des jugements ou des critiques.
Les bonnes questions à poser : « Que pouvez-vous me dire sur mon supérieur hiérarchique ? » ou « Qui seront mes interlocuteurs les plus proches ? », qui prouvent votre intérêt pour vos futurs collaborateurs et laissent tout le loisir au recruteur de vous les présenter en fonction du poste que vous occuperez.
Variante : « Pardon ? Je n'ai pas bien compris. »
S'il y a bien une question à ne jamais poser en entretien, c'est bien celle-ci ! En plus d'être impolie, cette question prouve au recruteur votre manque d'implication et de motivation pour le poste.
La bonne attitude : Même s'il se lance dans un laïus interminable sur les chiffres détaillés ou l'historique de l'entreprise, vous vous devez de l'écouter attentivement et de rester concentré, car c'est en vous intéressant vraiment à l'entreprise et en vous projetant dans le poste que vous ferez la différence avec les autres candidats. Aussi, n'hésitez pas à vous renseigner sur la boîte où vous postulez et d'en informer le recruteur. Vous pouvez, par exemple, lui signifier que vous avez apprécié l'esthétique du site Internet de l'entreprise ou la qualité des informations que vous avez pu y trouver.
Vous pouvez à ce sujet consulter notre article « Entretien : quelles questions poser au recruteur ? »
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