La mort de treize femmes des suites d’une opération de stérilisation forcée dans un village indien a révélé cette politique de contrôle de naissance et ses dérives. Jeudi 13 novembre, R.K. Gupta, le chirurgien qui avait pratiqué ces interventions, a été arrêté, selon un responsable de la police du district de Bilaspur. Il va être interrogé et présenté à un tribunal de l'Etat du Chhattisgarh. Le matériel chirurgical utilisé a en outre été saisi afin d’être analysé.
Au total, 80 femmes avaient été opérées en cinq heures samedi 8 novembre dans un camp spécial mis en place par le gouvernement de l'Etat. Elles avaient touché 1 400 roupies (soit près de 20 euros) dans le cadre d'un programme de stérilisation destiné à contrôler la natalité. Outre les treize femmes qui ont succombé des suites de l’opération, des dizaines d’autres sont actuellement hospitalisées.
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De nombreuses ONG ont pointé du doigt les objectifs élevés de stérilisation dans certains Etats indiens et les conditions abominables d’hygiène dans lesquelles cette méthode de contraception de masse est souvent pratiquée. Le Monde rappelle qu’en 2013, le gouvernement du Bengale-Occidental avait été vivement critiqué après la diffusion d'images montrant des femmes laissées inconscientes dans un champ après une opération de stérilisation de masse dans un hôpital surchargé.
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