« Par son refus de mettre en place un dispositif de signalement opérant, Twitter offre un boulevard aux racistes et antisémites. Les garde-fous contre la haine semblent être devenus inexistants : ceux qui la distillent se sentent en totale impunité », a affirmé le président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) Jonathan Hayoun dans un communiqué alors qu'un nouveau hashtag, #SiJetaisNazi, figurait dans les trending topics (TT) de la journée de samedi.
Près de trois mois après la polémique #UnBonJuif, le débat repart de plus belle. Malgré plusieurs actions en justice en novembre pour obliger Twitter à révéler l'identité des auteurs des tweets antisémites, les utilisateurs récidivent. Dimanche matin, près de 1 200 messages comportaient le hashtag #SiJetaisNazi, soit environ autant que pour #Depardieu. Certes, la plupart des twittos s'est dite scandalisée par de tels propos mais certains révélaient clairement leur antisémitisme : « #SiJetaisNazi j'aurais continué ce que Hitler a commencé », twettait entre autres @NasserDbzz.
Les déclarations de Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Droits des femmes, qui annonçait en décembre un travail commun avec les associations et Twitter pour éviter les appels à la haine via le réseau social, restent pour l'instant sans suite. Les débats devaient démarrer lundi 7 janvier mais samedi, après la polémique, ils ont été reportés à une date ultérieure non précisée. La seule intervention programmée est une discussion téléphonique mercredi 9 janvier entre Najat Vallaud-Belkacem et Colin Crowell, vice-président de Twitter chargé des politiques publiques de l'entreprise américaine.
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