Excédée par le comportement de l'un de ses petits élèves autiste, une directrice d'école primaire australienne a pris une mesure hallucinante pour le punir. Tout commence en mars 2015 à Canberra, quand cette responsable d'établissement considère que l'agressivité d'un garçonnet atteint d'autisme commence à devenir préjudiciable pour ses autres élèves. Alors qu'il s'était apparemment montré violent avec certains de ses camarades d'école, le petit garçon âgé de 10 ans s'est vu infliger une correction proprement scandaleuse.
Bien décidée à mettre un terme elle-même à ce "problème", la directrice prend la décision de faire installer une cage grandeur nature au sein de l'une des classes de l'établissement, afin de pouvoir y enfermer le jeune perturbateur. Prête à tout pour isoler le pauvre garçon, elle fait appel à un professionnel pour installer cette mini-prison mobile de couleur bleue. Histoire d'être sûre que la qualité soit au rendez-vous, elle a même dépensé la modique somme de 5000 dollars australiens (soit 3300 euros) ! On imagine la terreur et l'incompréhension du petit élève enfermé dans cette sinistre cage de 2 mètres cube.
Seule responsable de cette mesure qui s'apparente clairement à de la maltraitance sur enfant, la cruelle directrice a heureusement été dénoncée par un autre membre du personnel, qui a rapidement alerté les autorités.
Aujourd'hui, l'affaire refait surface et on apprend enfin le dénouement de ce triste fait divers. Après avoir constaté que la cage était restée 17 jours en place et que l'enfant n'y avait été placé qu'une seule et unique fois, la justice prend la décision de renvoyer illico presto la directrice et de lui interdire à vie d'exercer sa profession. Alors que le rapport d'enquête très attendu vient enfin d'être publié, de nombreuses voix s'élèvent en Australie. Pour le parti d'opposition, le système n'aurait pas pris de mesures assez sévères pour punir la directrice incriminée et aurait même essayé de la faire passer pour un bouc émissaire. Selon le Canberra Times, la polémique enfle à tel point que certains responsables de l'éducation nationale locale pourraient prochainement être sanctionnés pour avoir mis trop de temps à réagir à l'époque du tout premier signalement.
Un épisode qui met une fois de plus en lumière l'incapacité de nombreux pays à mettre en place des structures adaptées pour les enfants atteints d'autisme...