Deux corps de nouveau-nés ont été découverts le mardi 23 juillet, sur le site de la base aérienne 705 de Parçay-Meslay, près de Tours (Indre-et-Loire). D’après des membres du personnel de la base aérienne, « les restes des cadavres ont été trouvés près des cuisines de la base ». Dans un casier qui n’était pas attribué, duquel émanait une odeur « très particulière », deux sacs plastiques ont été découverts. Ils contenaient les petits cadavres, en état de décomposition. Une enquête a été ouverte.
D’après le procureur de Tours, Philippe Varin, une des personnes du restaurant militaire « avait à une époque eu des modifications d’apparence physique assez brutales qui avaient retenu l’attention de son entourage ». La femme, âgée de 32 ans, a « tout de suite indiqué qu’effectivement elle avait eu deux nouveau-nés qu’elle avait tués ». Après autopsie, il se trouve que les deux garçons ne sont pas des jumeaux : un est né il y a un an, le deuxième il y a trois ou quatre ans. La militaire de l’armée de l’air, par ailleurs mère d’un enfant de 14 ans, est enceinte de huit mois, d’après les médecins l’ayant examinée après son arrestation. Cette grossesse est également non déclarée.
La militaire, en vacances lors de son arrestation, « a été placée en détention provisoire car on pouvait craindre, vu son état de grossesse actuelle très avancé, une récidive et aussi qu'elle tente de mettre fin à ses jours », a indiqué Philippe Varin. L’enquête va déterminer dans quelles conditions ces infanticides ont été commis, et des analyses complémentaires devraient dévoiler si les bébés sont nés vivants.
Victoria Houssay