Société
C'est quoi ce "Respectomètre" à destination des jeunes ?
Publié le 12 mars 2021 à 12:21
Par Clément Arbrun | Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
A l'occasion de la Journée internationale des droits des Femmes, la Mairie de Paris a lancé un objet bien utile pour sensibiliser les plus jeunes au harcèlement et aux violences : le Respectomètre. Un baromètre du respect à mettre dans toutes les mains.
C'est quoi le respectomètre lancé par la Mairie de Paris ? C'est quoi le respectomètre lancé par la Mairie de Paris ?© Adobe Stock
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L'adjointe à la mairie de Paris chargée des questions d'égalité femmes/hommes Hélène Bidard le présente comme le "petit frère" du Violentomètre, cet outil de sensibilisation destiné à prévenir les violences conjugales en évaluant le degré de toxicité du couple. "Lui", c'est le "Respectomètre" : un "baromètre du respect" et "outil de débat" pour les jeunes afin d'éveiller ceux-ci aux grands enjeux de l'égalité filles garçons dans l'espace public et digital.

Un but salutaire s'il en est. Lancé à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes ce 8 mars, le Respectomètre, à l'instar du Violentomètre, établit une liste de besoins et nécessités qui sonnent comme des évidences (mais ne le sont pas pour tous) : "Je veux entretenir des relations épanouissantes, basées sur l'ÉGALITÉ, le RESPECT et le consentement", Je veux une éducation sexuelle et affective égalitaire pour toutes et tous", Je veux aimer LIBREMENT la personne de mon choix", Je veux pouvoir lui tenir la main et l'embrasser sans être jugé·e", "Je veux me sentir en CONFIANCE et écouté·e quand je m'exprime en public"...

Une multitude de formulations assignées à un domaine en particulier : "Dehors, quand je sors, en cours et public". L'autre moitié du Respectomètre est quant à elle dédiée à un tout autre espace, à savoir le champ numérique ("Quand je publie et discute sur les réseaux sociaux"). Et les formulations sont là encore à l'avenant : "Je veux des réseaux sociaux qui ne véhiculent pas de stéréotypes ou de propos discriminatoires", "Je veux pouvoir y EXPRIMER mon opinion et débattre dans le respect et la BIENVEILLANCE", "Je veux faire des rencontres SAFE sur les réseaux", peut-on y notamment y lire.

Entre les lignes, le Respectomètre aborde aussi bien le cyberharcèlement que l'homophobie, le sexisme ordinaire que le consentement. Comme on peut l'observer, des valeurs souhaitées sont mises en avant (l'expression, la confiance, la bienveillance, la liberté). Une manière de rappeler quelques bases avec clarté.

Un outil bien utile
Après le Violentomètre, la Ville de Paris promeut le Respectomètre pour sensibiliser. © Twitter - Mairie de Paris

Comme l'indique le site de la Ville de Paris, le Respectomètre se présente comme "un outil de sensibilisation pour accompagner et aider les plus jeunes à identifier les stéréotypes de genre", en ayant à l'esprit ce en quoi peuvent consister des "relations humaines égalitaires dans l'espace public et numérique". Comme une synthèse du projet féministe. Et au devant de cet outil que vous pourrez retrouver ici, un hashtag : #ParlonsEgalité. Un mot d'ordre des plus éloquents qui devrait perdurer bien au-delà de la journée du 8 mars.

30 000 de ces chartes - rédigées en écriture inclusive - vont être imprimées au cours des prochaines semaines, et une centaine d'ateliers proposés durant ce mois de mars aux jeunes de 15 à 25 ans, sur le thème de l'éducation et de l'égalité, dans le cadre d'une vaste campagne de sensibilisation, comme l'énonce encore le Parisien. On souhaite au Respectomètre une diffusion aussi nette que le Violentomètre, baromètre de nouveau relayé le 8 mars dernier - dans les boulangeries notamment, à grands renforts de baguettes de pain.

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