En dehors du plateau du « Petit Journal » de Canal + qu’il anime et produit, Yann Barthès est rare à la télévision et dans les médias en général. Et pour cause, l’animateur reconnu pour son insolence travaille beaucoup et a peu de temps libre. « J’écris moi-même tous mes textes, tous les jours, du "bonjour" au "au revoir". Ça représente beaucoup de travail », confie-t-il d’ailleurs dans le dernier numéro de Lui, magazine masculin qui avait créé la controverse lors de son lancement. Au cours d’un entretien accordé à Frédéric Beigbeder, Yann Barthès a notamment fait des révélations sur les coulisses du traitement de la politique de son émission. Et alors que les politiciens apparaissent souvent sous leur plus mauvais jour dans « Le Petit Journal », certains comme Cécile Duflot critiquant ouvertement l’animateur, ce dernier se défend de jouer le jeu du « tous pourris ».
« Je fais confiance à l’intelligence du spectateur. On ne cherche pas du tout à disqualifier les hommes politiques. On fait attention à équilibrer les choses, et les téléspectateurs savent que c’est une émission de déconnage et d’ironie ». Malgré tout, les caricatures dont les ministres, sénateurs, députés et autres responsables politiques sont régulièrement l’objet pourraient les inciter à faire pression sur la production de l’émission. Mais à en croire Yann Barthès, il n’en est rien. « La seule fois où j’ai reçu un coup de fil d’un homme politique, c’était pour me féliciter d’avoir dit du mal d’un de ses collègues ! Et du même bord en plus », révèle celui qui a récemment été taclé par Jean-Pierre Pernaut. Et d’ajouter : « c’était il y a longtemps : c’était Jean-François Copé. À l’époque où j’étais au "Grand Journal", il m’a appelé pour me féliciter pour un décryptage qui se moquait de Xavier Bertrand. C’est la seule fois qu’un responsable politique m’a appelé ». Comme disait l'autre : « méfiez-vous de vos ennemis et encore plus de vos amis ».