
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Jean-Claude Martinez a une dent contre le FN, et en particulier contre sa présidente, Marine Le Pen. Ancien vice-président du parti, aujourd'hui candidat aux élections européennes pour Force Vie pour le Sud-Ouest aux côtés de Christine Boutin, Jean-Claude Martinez n'hésite aujourd'hui plus à dire tout le mal qu'il pense du Front national et de ses dirigeants. Dans une interview accordée à Roads Magazine, celui qui fut l'ancien prof de droit public et de sciences politiques de Marine Le Pen à l'Université Paris II a révélé que cette dernière était loin d'être une élève brillante.
« Si Marine Le Pen est devenue ce qu'elle est aujourd'hui, c'est uniquement parce qu'Arlette Chabot est tombée amoureuse d'elle. C'est elle sa mère porteuse, celle qui l'a créée. C'est un bébé politique/éprouvette, pour des raisons qui doivent relever de Françoise Dolto, affirme Jean-Claude Martinez, avant de continuer : «Je l'ai amenée par la main s'inscrire à Assas et je l'ai même eu comme étudiante. Elle est du même niveau que Nadine Morano ou Rachida Dati. Elle n'était pas si différente des autres jeunes. Elle écrit en phonétique, ses devoirs étaient dramatiques ».
Mais Marine Le Pen n'est pas la seule à en prendre pour son grade. Ne portant visiblement pas dans son cœur l'actuel vice-président du FN Florian Philippot, Jean-Claude Martinez considère qu'il est « tout sauf brillant. Il est bon élève, il récite bien sa leçon, mais il est loin d'être brillant. Je ne vois aucun éclair de génie en lui. Et des Philippot, j'en fabrique cinquante chaque année des petits comme lui. C'est un Juppé avec une surcharge pondérale… »
Mais si aujourd'hui, l'ex-cadre juge que « maintenant, le Front, c'est de la merde », il estime néanmoins que Marine Le Pen finira tôt ou tard par remporter les élections présidentielles : « Elle va devenir présidente (...) Regardez ! Mitterrand, puis Chirac, puis Sarkozy, puis Hollande, et enfin Marine Le Pen : la descente est algébrique, logique, continue. Avec elle, on passera sous le cap du zéro. Elle va arriver au pouvoir mécaniquement, sans le faire exprès. »