“T’as le même regard qu’une meuf qui suce”, Franck Gastambide accusé par 6 femmes de violences sexuelles, physiques et psychologiques

C’est une enquête publiée ce vendredi 21 février par Mediapart qui met en lumière les accusations de six femmes, dont trois seraient des ex-compagnes, à l’encontre de Franck Gastambide. L’acteur et réalisateur français de 46 ans serait à l’origine de violences sexuelles, physiques et psychologiques à leur égard.

Parmi les victimes, seule Marion Séclin, actrice et créatrice de contenus, a accepté de témoigner à visage découvert, les cinq autres femmes préférant conserver l’anonymat par peur de représailles dans un milieu où le “pouvoir” de Gastambide serait considérable selon elles.

Dans son témoignage, Marion Séclin dénonce des faits remontant à 2013 sur le tournage de l’émission de Canal+, Le Débarquement. Le réalisateur et acteur de taxi 5 aurait alors harcelé sexuellement l’actrice.

"Il a mis sa main sur le dossier de ma chaise et a commencé à frotter son sexe sur ma main en soupirant de plaisir", relate-t-elle dans ses confessions pour Mediapart. Et d’ajouter qu’il lui aurait également dit : "T’as le même regard qu’une meuf qui suce, sauf que toi tu l’as toute la journée", lui aurait déclaré Franck Gastambide quelques heures plus tard. L’une de ses anciennes petites amies le décrit comme un homme au double visage : "charmant, sociable et amusant en public" mais "humiliant et abusif dans l'intimité".

En plus des récits de ces 6 femmes, divers témoignages ont été récoltés, auprès de 17 autres personnes, par Mediapart. Ils dressent le portrait d’un homme possessif, manipulateur et dénonce plusieurs actes de harcèlement sexuel ou de contrôle, autant dans la sphère professionnelle que la sphère privée.

De son côté, Franck Gastambide dément vivement toutes les accusations qui pèsent contre lui. Il aurait d’ailleurs confié à Mediapart vivre un “cauchemar” et dénonce une tentative de la part d’une de ses ex-compagnes de vouloir lui nuire. Selon lui, tout cela ferait partie d’une campagne de calomnies. Face au témoignage de Marion Séclin, Franck Gastambide aurait dit ne pas se rappeler de cet échange et prétexté “draguer d’une mauvaise manière”.

Toujours selon le média d’investigation, le créateur de la série Validé aurait fourni lui aussi plusieurs témoignages de personnes ayant travaillé avec lui, venant corroborer sa version des faits.