Le coming-out, ca n'a toujours de simple en 2023.
Cela, un super docu France 2 l'a démontré : "Homos en France". L'état des lieux d'une homophobie trop banalisée (partout : dans la pop culture, la politique, la société, et même... la traduction des séries télé !), relatée par une personnalité qui compte : l'humoriste et comédien Vincent Dedienne.
Un acteur que les spectateurs de l'émission "Quotidien" connaissent bien, tout comme ceux de la série comique "La flamme". Et bien, le comédien ne s'est pas contenté de prêter sa voix à ce film, et de le porter dans les médias. Il a aussi bousculé des consciences. Oui oui.
Invité dans l'émission de Canal+ En Aparté ce 18 octobre, il l'explique : "Je pense à tous les messages que j'ai reçus... J'ai eu énormément de messages de jeunes gens, et de vieux gens et de parents de gens".
"J'ai eu énormément de messages d'homosexuels et énormément de messages d'homophobes qui disaient 'eh bah franchement je me sens un peu con maintenant que j'ai vu le documentaire', 'J'ai coupé les ponts avec mon fils', les gens se sont livrés, j'ai reçu des messages..."
Parvenir à bousculer les esprits des homophobes ? Ce n'est pas un mince défi qu'est venu relever l'acteur. Dans les pages du magazine Télérama, il disait d'ailleurs à juste titre : "Il faut se le manger, ce moment du coming-out et ce moment où l'on comprend qu'on n'est pas comme les autres. C'est toujours un précipice... On a tous dû passer par-dessus les moqueries, les discriminations, les railleries, les insultes, les crachats...".
"Nous restons dans une société hétérosexuelle, où cette différence est considérée comme anormale. Nous formons une communauté, ceux qui manient comme personne l'art du camouflage pour masquer notre secret"
"Ce documentaire a été diffusé sur France Télévision en prime time ce que je trouve très nécessaire, et quand même courageux", a poursuivi Vincent Dedienne devant les caméras de En aparté.
Dans ce documentaire édifiant, on apprenait notamment que l'équipe chargée de l'adaptation en français de la série "Dynastie" avait pensé bon de traduire "gay" par... "Malade". Signe d'une époque où l'homosexualité était encore considérée comme une pathologie. Et aujourd'hui ?
Ce n'est évidemment le plus le cas...
Cependant, le dernier rapport de SOS Homophobie, sondant 1 506 personnes, nous apprenait que le nombre d'agressions physiques "LGBTIphobes" signalées à l'association avait augmenté... de 28 % en un an. Une personne LGBTI est agressée physiquement tous les deux jours en France.
Des agressions qui, comme l'homophobie, se déroulent partout. Et avec elles... les moqueries, les discriminations, les railleries, les insultes, les crachats. CQFD.