Sur le plateau de l'émission Quotidien, Yvan Attal est revenu ce 24 novembre sur le propos de son nouveau film en tant que réalisateur, Les Choses humaines (sortie en salle le 1er décembre), adaptation du roman éponyme de Karine Tuil. Les Choses humaines raconte l'histoire d'un jeune homme accusé de viol et explore la fameuse "zone grise".
Face au présentateur Yann Barthès, Yvan Attal s'est attardé sur la notion de consentement mais également sur la libération de la parole à propos des violences sexuelles depuis la révolution #MeToo. "En travaillant sur ce film, j'ai eu besoin de dire à ma fille : ton désir compte, si tu n'as pas envie, il faut que tu puisses dire non", a-t-il déclaré. Mais il a également émis des propos polémiques.
"Pour moi le consentement, il n'y a pas de question. Mais avec le film, on peut se rendre compte qu'il y a des affaires qui peuvent être différentes et un peu plus complexes", a-t-il ainsi déclaré. Avant de poursuivre : "Personne n'a envie d'une relation pas consentie. Mais il y a des moments un peu plus complexes".
Un "Le consentement, mais..." qui a fait réagir.
"Yvan Attal flingue totalement la promo de son film sur le consentement avec ce 'Oui Mais'", a ainsi commenté un internaute.
Sur le plateau de Quotidien, Yvan Attal a également déclaré : "On a pas tous le même rapport au sexe donc on a une morale différente" et contesté la légitimité du mouvement #MeToo : "Si les magistrats, les avocats ont besoin de 30 mois de travail pour juger une affaire, comment pouvons-nous, nous, derrière notre ordinateur, juger des gens en 4 secondes ? J'avais envie de dire que ces histoires [de viol, ndlr.] sont tellement complexes qu'elles ne peuvent être jugées qu'au tribunal et pas dans les médias ou les réseaux sociaux".
"Yvan Attal commence la promo sur son film sur le viol et le consentement en taclant le mouvement de libération de la parole des victimes sur les réseaux sociaux. C'est la PREMIÈRE chose qu'il évoque, la première. Après tous les mouvements lancés sur les réseaux sociaux par des victimes parce que c'était leur DERNIER recours pour être écoutées et pour obtenir justice : ce discours est écoeurant. Yvan Attal vous nous vomissez a la figure. C'est un coup de couteau à chaque fois. Je suis épuisée", a réagi la journaliste Constance Villanova.
De nombreux internautes ont rappelé qu'il n'y avait pas de "Oui, mais..." possible quand on parle de consentement, et qu'Yvan Attal n'était pas forcément la voix la plus légitime à propos de #MeToo. Certains ont même ravivé ces propos de l'artiste, exprimés en 2009 dans le magazine Marie Claire : "Si Charlotte partait avec un ouvrier, je prends la carabine et je la tue. Je ne tue pas l'ouvrier, je la tue elle. Le pire, ce serait qu'elle parte avec un grand acteur. Je serais encore plus humilié. On est atteint dans sa virilité".
Une histoire de "morale" certainement.