Mise à nu. Voilà le titre d'une fiction qui sera diffusée sur France 2 ce mercredi 30 mars à partir de 21h10. Ce téléfilm signé Didier Bivel est dédié à un fléau qui perdure encore et toujours malgré son illégalité : le revenge porn. Autrement dit, la divulgation d'images intimes, partagées ou volées, sur les réseaux sociaux, diffusion malveillante et forme de cyberharcèlement notamment perpétrée par des "ex" toxiques.
Dans ladite fiction, la protagoniste, Sophie (Julie De Bona), accuse son ancien conjoint de revenge porn. Et ce qu'elle va vivre va la pousser à bout. C'est son procès qui va révéler son calvaire. "Ce film explore et dénonce les ravages que ce mal peut commettre lorsqu'il assaille la sphère amoureuse et familiale. Or les pouvoirs publics tardent à prendre la mesure du crime et à se doter des outils pour le stopper. La majorité des harceleurs sévissent en toute impunité", relate les créateurs du téléfilm.
Cette fiction sensible et grave sera suivie à 22h50 d'un numéro de l'émission documentaire Infrarouge dédié au revenge porn.
Cet épisode d'Infrarouge met en avant les témoignages de Charlotte, Samira, David, Maëlle et Sophia, tous victimes de revenge porn. "Leur vie a basculé le jour où des contenus intimes liés à leur sexualité ont été diffusés sur internet et envoyés à leurs proches sans leur consentement. Tous parlent d'un viol numérique, et ont été profondément détruits par cette humiliation publique", avance le communiqué du documentaire.
Premier rôle du téléfilm Mise à nu, Julie De Bona, actrice depuis une vingtaine d'années, s'est exprimée quant à elle au sujet du rôle de Sophie, femme victime d'un conjoint toxique, dans une interview à Télé Loisirs : "J'ai été bouleversée par Sophie pendant que je l'incarnais", a-t-elle déclaré. "Le réalisateur a été extrêmement délicat et très respectueux de mon consentement [lors du tournage des scènes intimes]. Il m'a fait valider tous les plans et les positions pour que je ne sois pas surprise", a-t-elle encore ajouté.
Très touchée par ce rôle, la comédienne insiste cependant sur son besoin de "laisser la place aux victimes, aux associations et aux politiciens dont c'est le rôle", n'étant pas "à la hauteur de leur souffrance ni de leur bataille". Elle espère désormais que cette fiction pourra "ouvrir les débats".