Christina Topacio, directrice marketing et blogueuse mode américaine, a publié quelques extraits d'une conversation assez surprenante sur Twitter plus tôt cette semaine. Un homme, qu'elle n'a jamais vu en vrai et dont elle a obtenu le numéro après quelques échanges sur un site de rencontres, a décidé de lui donner quelques conseils de vie bien avisés. Pétri de bonnes intentions, le jeune homme a pris pas mal de pincettes, en la prévenant qu'il avait quelque chose à lui dire mais que ça risquait de tuer leur relation à tout jamais...
Une fois le feu vert obtenu, il s'est donc lancé dans une tirade qui commençait déjà de manière assez inquiétante :
"Je regarde tes snapchats. Je suis tes photos. Je suis tout le temps en train de te mater.
...Tu es si belle. Ta personnalité est hilarante. Ça se voit que tu es marrante, intelligente et fun. Je pourrais sérieusement envisager une relation avec toi."
On peut déjà saluer la grosse classe de l'approche façon "Je te fais l'honneur d'envisager de m'intéresser à toi" : merci, c'est cool, sans ça je pense qu'elle n'aurait plus jamais pu se regarder en face. Beau geste, délicat et classe, c'est validé (ne faites pas ça chez vous).
Mais c'est allé plus loin. L'approche laissait entendre qu'il y aurait un gros "mais", une condition, quelque chose à corriger avant de pouvoir vraiment songer à s'unir - et ça n'a pas loupé.
Après avoir tenté d'amortir le choc en l'informant que c'était sûrement quelque chose qu'elle savait déjà et qu'elle y avait certainement déjà pensé, en ajoutant qu'il ne disait ça que parce qu'il voulait que ça incite un changement, il a asséné le coup de grâce :
"T'as vraiment besoin de perdre du poids. Ça me tue."
Là on peut sortir les fanfares et les banderoles et se prosterner devant cet homme généreux et bon, altruiste, qui oeuvre pour le bien commun en faisant en sorte qu'aucune femme ne se retrouve dépourvue de l'attention qu'il pourrait leur donner à cause de quelques kilos en trop. Il en faudrait plus, des comme lui.
(encore une fois, non hein, ne faites vraiment pas ça chez vous)
Face à une telle claque, Christina a été brève et n'a répondu que : "Haha. Woah. Wool. Eh bien, c'est ton avis. Merci pour ton retour."
Mais le bon samaritain ne pouvait pas la laisser partir comme ça ! Il a donc tenté de se rattraper...
"Ok, peut-être que "BESOIN" est un peu fort comme mot. Et je suis peut-être un connard superficiel. Mais c'est littéralement la SEULE raison pour laquelle je n'ai jamais rien tenté avec toi. Et je suis peut-être un gros con suffisant qui pense que mon avis a de l'importance, mais voilà. J'ai tout dit."
Alors, un indice pour le monsieur et pour ceux qui se sentiraient inspirés : tous les "peut-être" de sa tirade finale peuvent être remplacée par un "certainement, sans aucun doute, absolument, plus que personne".
C'est donc tout naturellement qu'après lui avoir souhaité une bonne soirée, Christina lui a envoyé une simple photo de son dîner.
Contactée par le Huffington Post sur cette histoire, Christina raconte : "Ma première réaction a littéralement été "Attends, quoi ?!". Ensuite ça m'a attristée. Ce mec ne m'a jamais vue de sa vie. J'étais perplexe."
Elle ajoute avoir partagé la conversation sur Twitter pour encourager les femmes à se défendre et à prendre la parole.
"Mon but est d'encourager les femmes non seulement à ne pas se laisser atteindre par ces remarques, même si elles peuvent faire vraiment mal, mais aussi d'arriver à en rire."
Mission accomplie.