Despote et antipathique, votre boss est définitivement avare en compliments, et ne vous adresse la parole que pour sèchement vous reprocher de ne pas avoir réussi à boucler votre dossier dans les temps ? Un conseil : ne vous laissez pas démonter. Le pire que vous puissiez faire serait de ne pas vous défendre et de laisser ce nouvel accrochage vous saper à la fois le moral et votre confiance en vous.
Plutôt que d'attendre que les choses s'enveniment davantage entre votre boss et vous, ou pire, de faire un burn-out, mieux vaut dès à présent mettre à plat les différends qui vous opposent pour repartir sur une relation professionnelle saine. Certes, exposer calmement ses griefs nécessite de prendre son courage à deux mains. Pour ne pas renoncer, dites-vous que cette discussion ne peut qu'être bénéfique et qu'elle permettra très probablement de détendre vos relations.
Comment faire ? « Recensez les problèmes par écrit et en détail, planifiez un moment pour parler avec lui et faites-lui part de vos réclamations d'une manière polie, courtoise et respectueuse. Mettez vos émotions de côté. Soyez sérieux et défendez votre point de vue de ce que vous considérez juste et injuste. Ayez une discussion sur la situation et sur la manière dont vous aimeriez qu'elle évolue », conseille Larry Winget dans son ouvrage de développement personnel En avoir (ou pas !) publié aux Éditions Quotidien Malin.
>> Comment savoir si votre boss vous déteste ? <<
Comme lorsqu'on s'entend mal avec son supérieur, avoir de mauvaises relations avec ses collègues de bureau peut vite faire tourner sa vie professionnelle au calvaire. Une récente étude canadienne a même prouvé que se sentir mis à l'écart par ses confrères, ou faire l'objet de railleries répétées pouvait pousser, dans les cas les plus extrêmes, à la démission, voire à la dépression.
Si les relations avec vos collaborateurs sont tendues ou juste inexistantes, si vous avez l'impression d'être systématiquement pris pour la « bonne poire », il est nécessaire de réagir.
Comment faire ? En instaurant le dialogue et en posant des limites. Le but n'est pas d'être à couteaux tirés avec vos collègues de bureau, mais plutôt de leur faire comprendre que vous n'approuvez pas leur comportement. Larry Winget conseille : « Ayez suffisamment de courage pour aller voir directement le collègue concerné et lui faire part de votre souci. Soyez aimable mais ferme, ne vous plaignez pas, sachez de quoi vous parlez et expliquez-lui le problème. Exposez-lui ce que vous souhaitez, évoquez les suites qu'aurait un statu quo et informez-le que si rien ne change, vous agirez en conséquence. Ce sera alors le moment approprié pour aller voir votre chef. »
>> Comment motiver un collaborateur démotivé ? <<
Prendre les bonnes décisions ne suffit généralement pas pour être un bon manager : il faut aussi pouvoir les expliquer à son équipe, prendre en compte leurs revendications et éventuellement rectifier le tir sans pour autant renoncer. Oui, c'est difficile, oui ça demande de l'abnégation, surtout lorsque l'on manque de confiance en soi. Mais c'est à ce prix que vous parviendrez à vous faire respecter en tant que manager.
Comment faire ? En vous montrant ferme mais ouvert à la discussion et surtout en communiquant sur les décisions que vous prenez. « Un vrai leader communique sur ses attentes, explique à son équipe comment atteindre ces dernières et fixe les conséquences qui s'imposeront s'il n'obtient pas ce qu'il attend. Vous ne demandez jamais quel est le sentiment d'un vrai leader, ni quelle est son opinion sur une affaire, car sa position est toujours claire », explique Larry Winget.
>> Gestion des conflits en entreprise : 7 conseils aux managers <<
L'adage veut que dans toute entreprise ou commerce, « le client est roi ». N'oubliez pas que cela est vrai uniquement jusqu'à un certain point. Si un client se permet de vous manquer de respect ou de vous parler de manière abusive, à vous ou à l'un de vos employés, vous êtes en droit de lui faire part de votre mécontentement. Avec politesse mais fermeté, faites-lui comprendre que son comportement est inacceptable. « Si vous laissez un consommateur vous bousculer, il profitera de vous, il ne vous respectera pas, il vous utilisera », avertit Larry Winget.
Comment faire ? En étant courtois mais intransigeant. Ce n'est pas parce qu'un client ou un consommateur vous rémunère pour une activité ou un service qu'il peut tout exiger de vous et de votre équipe. Cela vaut aussi pour la rémunération, qui doit être due en temps et en heure. « Les clients qui paient systématiquement en retard ou essaient toujours d'obtenir un prix plus bas ne méritent pas de faire partie de vos clients. Ne le tolérez pas. Expliquez-leur que vous ne pourrez pas continuer à travailler pour eux s'ils continuent à déconsidérer votre travail en vous payant en retard ou en faisant fi de vos tarifs. Tout client peut rencontrer un problème financier de temps en temps, c'est compréhensible. Mais vous pouvez aussi vous passer d'un client qui abuse. »
En avoir (ou pas !) de Larry Winget, le pitbull du développement personnel, Éd. Quotidien Malin, 15 euros.