La guerre des chefs est-elle relancée à l'UMP ? Le député filloniste Lionel Tardy a affirmé jeudi 27 février sur Twitter : « tout le monde savait ». Référence faite aux accusations du Point qui affirme que Jean-François Copé aurait surfacturé à l'UMP des événements de la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, au profit de proches. Le directeur de cabinet de M. Copé a annoncé, sur RMC, une plainte à venir pour « diffamation » contre Lionel Tardy.
Le député de la 2e circonscription de Haute-Savoie va plus loin et lâche : « C'est pour cette raison que je n'ai pas participé au Sarkothon. » Le nom donné à la grande souscription lancée par le président de l'UMP, Jean-François Copé, à l'été dernier, après que le Conseil Constitutionnel avait invalidé les comptes de campagne de l'ex-président de la République, Nicolas Sarkozy.
@LePoint #UMP Tout le monde savait pour @jf_cope : c'est la raison pour laquelle je n'ai pas participé au #Sarkothon http://t.co/RlYng7dUO0
— Lionel TARDY (@DeputeTardy) 27 Février 2014
Le parlementaire, proche de François Fillon, confirme donc les informations du Point paru ce jeudi. L'hebdomadaire accuse Jean-François Copé d'avoir « sponsorisé avec l'argent de l'UMP » la société Bygmalion, fondée par deux de ses proches. Selon Le Point, Event et Cie, filiale événementielle de Bygmalion aurait profité de « la période faste de la présidentielle » pour surfacturer certains événements de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Le tout « hors appel d'offres ».
La société aurait empoché « au moins 8 millions d'euros », durant la dernière présidentielle, alors même que les finances de l'UMP étaient dans le rouge. Jean-François Copé dément formellement les informations de l'hebdomadaire et a annoncé porter plainte pour « diffamation » contre le titre. Le président de l'UMP voit dans ses accusations une « attaque » pour le « détruire » fomentée par Franz-Olivier Giesbert.
Le député Tardy soutien actif de François Fillon, lors de l'élection controversée de Jean-François Copé à la tête de l'UMP en novembre 2012, avait menacé de quitter le parti de la rue de Vaugirard et dénoncé une direction « verrouillée » par le député-maire de Meaux.